Pas de démission du gouvernement, avant la finalisation de la constitution, pour Ali Laarayedh. Le chef du gouvernement a en effet proposé un plan de sortie de crise en quatre points, maintenant au pouvoir son gouvernement jusqu'à la finalisation des travaux de l'Assemblée nationale. Rompant ave l'initiative de l'UGTT et des ses partenaires et de l'accord de principe que lui a exprimé le mouvement Ennhadha pour la sortie de crise, ave à la clef la démission du gouvernement et la formation d'un cabinet de compétences indépendantes, il plaide dans une conférence de presse donnée mardi à la Kasbah, pour la continuité de l'Etat et la nécessité de prévenir « tout vide institutionnel périlleux ». Le plan de Laareyedh consiste à ce que: 1. l'Assemblée nationale constituante reprenne ses travaux, intensivement et avec toutes ses prérogatives, en se fixant des priorités quant à la Constitution, l'ISIE et la loi électorale, mais en exécutant pleinement ses pouvoirs en matière de contrôle du gouvernement et de législation. Un délai serait à fixer pour la finalisation de ses travaux aux alentours du 23 octobre 2013, 2. la présidence de la République poursuive et intensifie ses activités et abrite toutes sortes de dialogues en oeuvrant pour la réalisation des accords nécessaires 3. le gouvernement actuel poursuive avec toutes potentialités et ses attribution sa mission, sans verser dans les concertations politiques et en se consacrant uniquement à ses tâches habituelles et faisant face aux défis sécuritaires et autres qui menacent le pays, 4. un dialogue national s'instaure au plus vite possible devant notamment aboutir à un consensus quant à la formation d'un « gouvernement électoral » qui prendra la relève de l'actuel, dès la finalisation des travaux de l'ANC et assurera le bon déroulement des prochaines élections. Cette relève pourrait s'effectuer fin octobre, début novembre 2013. Comment faut-il comprendre cette initiative du chef du gouvernement, l'un des leaders d‘Ennadha, par rapport à la position de son parti ? Est-elle capable de convaincre l'opposition mais aussi l'UGTT, l'UTICA, la LTDH et l'Ordre des Avocats ? A-t-elle des chances d'aboutir ? Homme prudent, Ali Laarayedh n'avance pas généralement sans garanties. Dans ce cas, auprès de qui les a-t-il obtenues . Tout est là. Tags : Ali Laarayedh Tunisie