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Vraie concession ou nouvelle manœuvre ?
Crise politique -Ennahdha accepte l'initiative de l'UGTT comme base pour le dialogue national
Publié dans Le Temps le 23 - 08 - 2013

- Rached Ghannouchi aurait accepté la formation d'un gouvernement de technocrates, tout en exigeant que ce nouveau cabinet soit dirigé par une personnalité qui «ne soit pas hostile à Ennahdha»
Le mouvement Ennahdha fait un pas vers la mise en place d'un gouvernement apolitique. Après une nouvelle séance de pourparlers tenue hier entre Rached Ghannouchi, leader du parti au pouvoir, et Houcine Abassi, secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), les deux parties ont annoncé qu'elles étaient tombées d'accord sur l'adoption de l'initiative de la centrale syndicale comme cadre général de dialogue visant à résoudre la crise politique qui mine le pays depuis près d'un mois.
«Le mouvement Ennahdha accepte la proposition de l'UGTT comme point de départ du dialogue national», a indiqué M. Ghannouchi.
«Ennahdha a accepté l'initiative de l'UGTT comme base pour le début du dialogue national », a indiqué de son côté M. Abassi.
L'initiative de sortie de crise formulée par l'UGTT le 30 juillet prévoit notamment la mise en place d'un gouvernement apolitique, le maintien de l'Assemblée nationale constituante (ANC) et la mise en place d'un calendrier strict d'adoption de la Constitution ainsi que des dates pour les prochaines élections.
Les deux hommes n'ont pas, cependant, précisé si Ennahdha acceptait de façon claire la dissolution du gouvernement.
«Ennahdha a fait une série de propositions et nous allons les transmettre à l'opposition. Si elles sont acceptées, nous commencerons le dialogue national dans les quelques jours à venir », s'est contenté de préciser M. Abassi qui a entamé des rencontres avec des dirigeants de l'opposition, juste après son entrevue avec le chef d'Ennahdha.
D'après des sources proches de l'opposition, Rached Ghannouchi aurait accepté la formation d'un gouvernement de technocrates, tout en exigeant que ce nouveau cabinet soit dirigé par un membre d'Ennahdha ou, du moins, par une personnalité qui «ne soit pas hostile à Ennahdha».
Le leader du parti vainqueur des élections du 23 octobre 2011 aurait également consenti à réviser les nominations de responsables proches de son parti dans l'administration et la «dissolution par voie judiciaire» des ligues de protection de la Révolution.
Concession douloureuse ?
Les nouvelle propositions d'Ennahdha marquent une évolution dans la position de ce parti qui n'exclut plus ainsi une éventuelle démission à terme du cabinet dirigé par le premier ministre Ali Laârayedh, un point jugé non négociable jusqu'à présent.
Certains observateurs sont même allés jusqu'à qualifier cette position de « concession douloureuse» de la part d'Ennahdha.
Toutefois, Ennahdha a d'ores et déjà annoncé, dans un communiqué publié dans l'après-midi, qu'il ne démissionnerait pas dans l'immédiat. Le parti affirme qu'il «poursuivra sa mission jusqu'à ce que le dialogue national aboutisse à une solution de compromis qui garantisse l'aboutissement de la transition démocratique et l'organisation d'élections libres et transparentes ».
Réagissant à la «position encore floue» d'Ennahdha, le Front de salut national (FSN), une coalition d'opposition regroupant entre autres le Front populaire, Nida Tounes et le Parti Républicain, a refusé de négocier tant que le gouvernement n'aurait pas clarifié sa position à propos de la dissolution de l'actuel gouvernement.
L'opposition a reçu, dimanche dernier, un précieux soutien de la part du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL/ ou Ettakatol), allié du mouvement Ennahdha au sein du gouvernement. Ce parti présidé par Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante, s'est dit dimanche favorable à la formation d'un gouvernement apolitique, estimant que seul un gouvernement non-partisan pourra rassurer le peuple sur l'intégrité et la transparence des prochaines élections.
Le Front de salut national a, d'autre part, prévu une «semaine du départ» à compter de samedi pour obtenir, via des manifestations de rue, le départ du gouvernement actuel ; parallèlement à la campagne « Erhal » (Dégage) qu'il a lancée pour demander la démission des responsables régionaux nommés par le gouvernement. Le premier grand rassemblement devrait avoir lieu le samedi 24 août devant l'Assemblée nationale constituante, où depuis près d'un mois manifestants et députés d'opposition observent un sit-in.
Le Chef du gouvernement, Ali Laârayedh, a, cependant, indiqué lundi qu'«il n'y aura aucune hésitation ou recul face à ceux qui, par le terrorisme, l'anarchie ou la révolte, porteront atteinte aux institutions de l'Etat».
L'UGTT, forte de ses 500. 000 adhérents et capable de paralyser le pays par des grèves et des sit-in, a menacé récemment d'user de tous les moyens pour pousser les différentes parties au compromis, estimant que la situation économique du pays exige un consensus dans les plus brefs délais.
Walid KHEFIFI
Réactions
Ahmed Néjib Chebbi, président de l'instance politique du Parti Républicain : «Ennahdha doit déclarer solennellement qu'elle a accepté l'initiative de l'UGTT»
«Le fait que le mouvement Ennahdha accepte le principe de la dissolution du gouvernement constitue un pas en avant. Il faut, toutefois, que ce parti déclare solennellement et avec précision qu'il accepte l'initiative lancée par l'UGTT et préconisant la nomination d'une personnalité nationale indépendante à la tête du futur gouvernement. Place ensuite au lancement d'un dialogue national sur la composition de ce gouvernent apolitique qui doit être mis en place dans les plus brefs délais d'autant plus que la situation économique du pays ne tolère aucun retard».
Djilani Hammami, dirigeant du Front Populaire : «Cela pourrait être une manoeuvre de plus»
«Les déclarations du leader d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, laisse croire que le parti a accepté le principe de la dissolution du gouvernement comme base pour le lancement d'un dialogue, mais cela ne veut aucunement dire qu'Ennahdha accepte définitivement la dissolution de l'actuel gouvernement et son remplacement par un cabinet non partisan. Cela pourrait être une manœuvre de plus de la part d'Ennahdha.
Du côté du Front du salut national, on accepte le maintien de l'Assemblée constituante surtout si un comité d'experts va réviser le projet de Constitution pour l'épurer des expressions confuses, notamment en ce qui concerne les principes de l'Etat civil et du régime républicain».
Mohsen Marzouk, membre du bureau politique de Nida Tounes : «La position d'Ennahdha est encore floue»
«D'après les déclarations de Rached Ghannouchi, Ennahdha a accepté l'initiative de l'UGTT comme point de départ au dialogue national, mais en ajoutant d'autres propositions. Rien n'est clair tant qu'on ignore ces propositions. Il ne faut donc pas se précipiter pour applaudir ou rejeter une position encore floue. Il faut être prudent en attendant que l'UGTT, que nous remercions, puisse éclaircir les zones d'ombre. Il y a différence entre accepter sérieusement l'initiative de l'UGTT pour trouver une solution à la crise et l'accepter comme point de départ au dialogue.
De notre côté, nous ne changeons rien de notre programme en attendant de voir les choses plus clairement. Nous avons déjà eu des expériences négatives».


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