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Un 7 novembre cache toujours un autre...
Publié dans Leaders le 04 - 11 - 2013

Pendant plus de deux décennies, les Tunisiens ont vécu l'avènement du 7 novembre 1987 et sa fameuse déclaration au début avec espoir, puis avec morosité, et enfin avec amertume et colère. La mémoire collective des Tunisiens oubliera certainement cet événement.
Mais il y a un autre 7 novembre celui de 1911, où le sang des Tunisiens a coulé pour une cause noble et juste. Il s'agit de la première confrontation sanglante avec l'autorité du protectorat français, un épisode marquant du mouvement national tunisien.
Une manifestation grandiose et spontanée, une riposte sanglante et enfin un procès retentissant et injuste :
Les Tunisois apprenaient alors que les autorités coloniales avaient décidé l'immatriculation du fameux cimetière du DJALLAZ au profit de la municipalité de Tunis. Ce cimetière avait été offert en donation : « Habous public » d'intérêt général pour les morts des musulmans voilà déjà 9 siècles par le CHEIKH feu Mohamed Djallaz de Kairouan.
Un appel a donc été lancé aux habitants de Tunis par les autorités coloniales pour assister à l'opération d'enregistrement, en tant que propriétaires des lieux. Le 7 novembre 1911, le cimetière a été envahi spontanément par des milliers de Tunisiens, des émeutes ont éclaté entre les forces de la police coloniales et les manifestants. Sans sommation, la police a tiré, faisant plusieurs morts et blessés parmi les manifestants.
Mais le drame s'est produit pendant le retrait des manifestants. Des tirs dans le dos de ces derniers, de la part de la colonie italienne de BAB EL FALLA et BAB ALIOUA ont provoqué la mort d'autres martyrs. Ces colons italiens ont vite oublié l'hospitalité des Tunisiens qui les ont accueillis depuis des générations, bien avant le protectorat français. La riposte des manifestants a été immédiate par l'assassinat de plusieurs ressortissants italiens.
Le bilan de ces confrontations fut dramatique du coté tunisien : décès de 14 martyrs et une centaine de blessés suivis par des arrestations de 72 manifestants et la condamnation de 35 d'entre eux dont 7 à des peines capiltales.
Les exécutions des deux leaders du mouvement, Jarjar et Gtari ont eu lieu à la demande de la colonie italienne publiquement sur la place Bab Saadoun pour terrifier la population.

Ces événements ont été à l'origine de l'état de siège décrété jusqu'en 1922, du boycott du Tramway en 1912, et surtout du ralliement de l'élite au peuple à partir de 1920 par la fondation du parti destourien.
Nos historiens doivent donner à ce soulèvement populaire contre le protectorat, la place qu'il mérite dans l'histoire contemporaine de la Tunisie, car c'est grâce aux sacrifices de ces hommes d'un courage exceptionnel que nous profitons actuellement de la dignité et de la liberté.
La Tunisie doit commémorer cet événement comme étant l'anniversaire de la première fête des martyrs.
Après la révolution et avec le recul, nos historiens ont beaucoup plus de moyens académiques et de liberté pour réécrire l'histoire et surtout donner à chaque événement la place qu'il mérite.
Je termine par deux faits insolites rattachés à ces événements :
* Le Cimetiére Djallaz : Le symbole de la générosité d'un homme pieux et généreux CHEIKH feu Mohamed Djallaz de Kairouan, qui a envoyé un de ses agents pour l'acquisition d'une demeure à Tunis. Ce dernier voyant l'exiguïté des cimetières à l'intérieur de la ville, a pris l'initiative d'acheter ce grand terrain à proximité de Tunis pour l'affecter au nom de son maître en tant que « HABOUS » qui servira à enterrer les morts des musulmans.
* La mère du Martyr JARJAR : Après leur exécution, ces deux martyrs ont été remis à leurs familles respectives, la tête coupée. L'histoire raconte que la mère de JARJAR (Manoubi Ben Ali Khadraoui), appelée Baya, la pauvre n'ayant pas supporté le choc, a dû passer le reste de ses jours à errer dans les rues de Tunis à la recherche de son fils, jusqu'à la folie.
Abderrazek Maalej
*Expert comptable indépendant
Biographie: Un hommage particulier au feu Jilani Bel Hadj Yahia et Mohamed Marzouki auteurs de « la Bataille du Djallaz 1911 » un livre de référence pour ces événements tragiques


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