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De l'esprit des compétences en démocratie
Publié dans Leaders le 21 - 04 - 2014

La Tunisie a fait le choix des compétences neutres en politique, et elle a eu raison. Il lui faut persévérer dans une telle voie, ne pas en faire juste un biais pour revenir à la détestable manière antique de faire la politique. En effet, même en démocratie avérée, le système partisan est désormais obsolète pour incarner un pluralisme sain et utile, les partis étant déconsidérés comme véhicules de la diversité et l'assurance pour un développement social durable.
Une congruence avec les masses populaires
Qu'est-ce à dire, sinon que les convictions idéologiques ne doivent plus être affichées au détriment des impératifs généraux politiques et sociaux. Dans des pays encore en développement, cela relèverait au mieux du luxe, mais souvent de la diversion, sinon la division, face aux défis énormes du renouveau économique et social, surtout juridique et de la pratique politique.
Aujourd'hui, la ligne de démarcation entre les idéologies n'est plus aussi nette qu'avant, un parti supposé de gauche pouvant avoir une politique de droite et vice-versa. ET ce n'est plus l'idéologie qui nourrit les masses éveillées à leurs intérêts immédiats
En Tunisie, pays en pleine dynamique pour la rénovation tous azimuts, où le droit peine encore à refléter l'évolution énorme des mentalités populaires, le politique doit être en parfaite congruence avec l'état réel de la société. C'est cela la compétence neutre! Et elle gagne à être généralisée à tous les centres de décision dans le pays.
Une humilité dans le savoir
En notre époque, il n'est plus de recettes uniques et définitives pour le développement, les sciences économique et politique se réduisant le plus souvent à un bricolage de techniques, soit déjà obsolètes, soit de circonstance, et imposées par les urgences du moment.
L'esprit scientifique n'est-il pas celui qui ne se montre jamais dogmatique, prétendant avoir une illusoire science infuse, mais demeurant toujours ouvert à la contradiction du nécessaire fait polémique venant remettre en cause ses convictions? Cela est déjà vrai en sciences dures; que dire pour les sciences par définition instables comme celles ayant trait aux réalités nécessairement mutables, sociales et humaines?
En politique,le vrai savoir est une sorte de «ça-voir», cet art de voir ce qu'est la société telle qu'elle est, non pas telle qu'elle devrait être ou, pour le moins, telle qu'elle pourrait être.
Le respect de l'altérité
Dans les pays en voie du développement de l'Etat de droit, bien plus qu'ailleurs, le respect d'autrui, cet autre qui est différent — politiquement, mais non seulement — est une obligation sacrée. Or, ce respect doit imposer,en politique, le recours au différent qui est compétent afin que le service rendu au pays soit le plus large; c'est ce que la division classique en obédiences partisanes interdit.
C'est l'altérité même, une notion capitale en démocratie, qui commande de tourner la page du système des partis qui fut considéré comme étant la définition même de la démocratie et qui est aujourd'hui sa négation.
La démocratie vraie s'incarne de plus en plus hors du politique, dans la société civile avec sa diversité idéologique assumée et ses visées authentiques de développement durable inclusif.
Les promesses de l'expérience tunisienne
Le génie tunisien ayant su enfanter la formule du Dialogue national, il serait néfaste pour le pays de ne pas tirer toutes les conséquences et les avantages que cet esprit de pratique politique nouvelle autorise, sinon commande.
Et d'abord, d'oser innover par larefondation de la démocratie, en faisant véritablement l'art du service du plus grand nombre par le plus grand nombre. Or, cela ne saurait se faire que lorsqu'on ne se réclame plus d'une obédience, d'un parti dont l'esprit même est réducteur, exclusif, excluant l'autre, même celui qui est bien plus compétent que soi.
C'est en tant que compétence avérée, en politicien apolitique, qu'on peut le mieux —et peut-être désormais uniquement — servir aujourd'hui en politique. C'est en tout cas la vérité qui s'impose en Tunisie.
Notre pays est déjà sur la bonne voie; qu'il continue donc à progresser en tournant le dos à la politique à l'antique! Qu'il tire toutes les conséquences de l'esprit des compétences en démocratie; il n'ira que dans le sens de l'histoire.
Farhat Othman


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