On vient d'apprendre le décès du Professeur Saïd Mestiri. Il était âgé de 95 ans. Ses obsèques auront lieu mercredi à10 heures au cimetière Sidi Abdelaziz à la Marsa. Le défunt faisait partie de la génération des pionniers de la médecine tunisienne ( Zouheir Essafi, Béchir Hamza, Hassouna Ben Ayed, Mongi Ben Hamida et Zouheir Kallel qui nous ont quittés et ceux qui sont en vie comme Brahim Gharbi et Amor Chédli) qui avaient contribué à la relève des médecins français au lendemain de l'indépendance et à la création de la faculté de médecine de Tunis en 1964. Si aujourd'hui, la médecine tunisienne jouit d'un grand rayonnement surtout dans son environnement géographique (Maghreb et Afrique), elle le doit beaucoup à ces hommes. Le Professeur Saïd Mestiri n'était pas seulement un grand chirurgien, mais aussi un écrivain de talent, une qualité suffisamment rare sous nos latitudes pour être signalée. Il s'est surtout spécialisé dans un genre littéraire difficile, les biographies. On lui doit notamment une monumentale biographie de Moncef Bey en deux tomes aux éditions Arcs et une autre de Moncef Mestiri, un des fondateurs du vieux destour et oncle du défunt, chez Sud édition.
