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La ruée vers Carthage
Publié dans Leaders le 24 - 09 - 2014

« 67 !! 69 !! 70 !! 73 !!» des nombres qui se succèdent et défilent, des chiffres inattendus, surprenants, étonnants et offrant un nouveau record à la Tunisie, celui des candidatures présentées aux prochaines et premières élections présidentielles d'après la révolution du 14 janvier. Aux derniers délais, une foule de personnes, jusqu'alors inconnues, fait la queue devant les portes de l'ISIE en quête d'un rêve, d'un droit pris peut être pour un devoir, d'un atout sur un Cv personnel ou d'une porte d'entrée dans l'histoire, en demandant à concourir à la course présidentielle afin de conquérir le palais de Carthage.
Dans l'absolu, et tant que la loi et les droits l'autorisent, personne ne peut protester contre la liberté personnelle de chaque citoyen éligible de « tenir à servir » sa Patrie. Sauf que pour un petit pays qui n'en est qu'à sa troisième année de démocratie et comptant que 11 Millions d'habitants, les soixante dix candidatures aux présidentielles, permettraient d'inscrire le nom de la Tunisie sur le GUINNESS des records mondiaux !!
Sans nous prononcer sur les qualités des candidats qui sont dans leur grande majorité d'illustres inconnus, il y a lieu de se se poser des questions sur les raisons générales qui ont entraîné une telle avalanche de candidats pour Carthage. Certains préfèrent en rire qu'en mourir en prétendant découvrir que les Tunisiens seraient génétiquement atteints d'un syndrome psychotique qu'on pourrait s'appeler «Carthago-délire», tellement se révèle flagrante, l'incompatibilité réelle entre le poste rêvé et les compétences défendues avec beaucoup de conviction. Cette observation est quelque part exagérée mais reflète en réalité deux vérités concernant la nature et l'héritage culturels chez les citoyens Tunisiens. La première est que l'on ne peut pas échapper à être imprégné par la longue histoire d'un pays où ne se sont succédé des Rois et des Beys et deux présidents, l'un constitutionnellement nominé à vie et l'autre dictatorialement reconduit à l'infini. Il est relativement normal que le terme même du «président», du «Zaîm», du «chef d'Etat» tente beaucoup de Tunisiens. Ces derniers semblent oublier que nous sommes en 2014, l'année qui a vu naître une nouvelle constitution pour le pays avec de nouvelles lois, droits et devoirs mais surtout avec une nouvelle conception et répartition des pouvoirs, différente de celle de 1959, à laquelle les esprits des Tunisiens semblent encore fidèlement rattachés. Autant, on pourrait comprendre la fascination par le poste du président, autant, on peut déplorer la confusion à laquelle a donné lieu cette consultation Certes la fonction présidentielle garde tout son aura, mais la nouvelle constitution de 2014, redoutant la dictature, a limité ses prérogatives.
Cela dit, avons-nous oublié qu'avant les élections présidentielles, il y a les élections législatives lesquelles revêtent une importance certaine puisqu'il s'agit d'élire le parlement dont le parti majoritaire désignera désignera le chef du gouvernement qui sera le véritable chef de l'exécutif.
Il faut signaler aussi à ce stade le rôle que jouent les médias à cette étape historique de la transition avec la multiplication des plateaux télévisés autour du sujet des présidentielles sur le compte de tout effort nécessaire en ces moments pour attirer l'attention des citoyens sur le devoir du vote aux très prochaines élections législatives et sur l'impérativité d'opter pour la sage réflexion afin de savoir choisir et décider de l'avenir du pays durant les futurs cinq années et plus encore.


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