Ah si les Tunisiens avaient joué avec le même cran depuis le début de la CAN, s'il n'y avait pas eu ce flottement de notre défense face au Cameroun après le deuxième but, si le coach national avait fait preuve de la même clairvoyance lors des deux précédents matches. (1) Il est vrai qu'avec des si, on peut mettre Tunis en bouteille. Il faut bien se rendre à l'évidence. Pour la première fois depuis 2002, notre équipe nationale ne jouera pas les quarts de finale. Eliminée sans avoir perdu une seule rencontre pour n'avoir pas cru en ses chances, victime de son inexpérience des compétitions internationales. Une élimination humiliante parce qu'il n'y en a jamais d'honorable d'autant plus que la Zambie, le Gabon et même le Cameroun étaient prenables. Il aurait suffi d'une petite victoire, largement à notre portée dans les trois matches comme l'avait fait l'Algérie. Après l'élimination de la Coupe du Monde, une sortie par la petite porte de la CAN. La fédération recueille les fruits de son indécision. Le limogeage tardif de Lemerre, le choix malheureux de Coelho et puis cette préparation calamiteuse.Tout cela portait en filigrane, la déception de ce soir. Le problème c'est qu'on y avait cru lorsque Chermiti marqua le premier but dès la première minute. Mais il était dit qu'on ne passera pas le premier tour et qu'on boira le calice jusqu'à la lie. Il ne nous reste plus qu'à tourner la page et à positiver comme nous y convie Benzarti "Kounou ijabiyin". L'équipe nationale a une moyenne d'âge de 23 ans, la plupart, des graines de grands champions pour peu qu'on s'occupe d'eux, qu'on les encadre et qu'on cesse de faire appel de manière systématique aux joueurs d'outre-mer. Il y a dans notre championnat de véritables pépites, des talents qui ne demandent qu'à éclore si on les prend très tôt. Il faut que les centres de formation des clubs cessent d'être des coquilles vides et jouent pleinement leur rôle. C'est à cette condition que notre football pourra rebondir. Comme après la débâcle de 1994. Elie Baup pour succéder à Benzarti ? S'agissant du sort de Benzarti, c'est le flou artistique. Cet entraîneur est lié par un contrat avec l'Espérance jusqu'à la fin de l'actuelle saison. Compte tenu des échéances qui attendent le club de Bab Souika qui jouera sur trois fronts: Championnat, Coupe et Ligue des Champions, il lui sera difficile de cumuler les deux fonctions comme il l'a fait jusque-là. Pour l'instant la Fédération n'a rien dévoilé de ses intentions alors que Benzarti ne verrait pas d'un mauvais oeil la poursuite de sa mission à la tête de l'équipe nationale comme il l'a laissé entendre ces derniers jours. Toutefois, des rumeurs font état de contacts entre des membres fédéraux et l'entraîneur français Elie Baup. L'ex entraîneur de Bordeaux, Saint Etienne, Toulouse et Nantes est libre depuis le début de la saison. Interrogé par l'hebdomadaire français France-Football sur le point de savoir s'il était intéressé par l'équipe nationale de Tunisie, il a répondu par un énigmatique "pourquoi pas", selon le site tunisie-foot.com, révélant avoir été contacté par la FTF. Baup serait déjà convoité aussi par la fédération marocaine. (1) Tunisie - Cameroun : 2 - 2 Mise à jour le 22 Janvier 2010
