«Pour que notre onze national retrouve son lustre d'antan et surtout son prestige, du moins à l'échelle continentale, nous avons besoin d'un entraîneur qui ait une forte personnalité; d'un meneur d'homme qui puisse instaurer une discipline de fer et qui soit capable de diriger des joueurs actuels dans leur grande majorité beaucoup plus enclins à la nonchalance et à la légèreté. En plus, il devrait être nanti d'une bonne expérience locale et internationale. De même, il devrait être fortement imprégné de la mentalité du joueur tunisien, de ses capacités et de ses limites. J'estime que ce profil ne peut correspondre actuellement qu'à un seul entraîneur tunisien, en l'occurrence Faouzi Benzarti. Tous les critères sus-mentionnés plaident, nettement et objectivement, en sa faveur. C'est un gagneur qui a roulé sa bosse un peu partout. Il est charismatique et a fait preuve là où il était passé, que ce soit à la tête des quatre grands clubs du pays ou à la tête de l'équipe nationale de Libye. Son court passage à la tête des " Aigles de Carthage " avait été dans l'ensemble honorable. De part sa parfaite connaissance du football tunisien, à mon avis, il est le mieux placé pour diriger notre équipe nationale. Il faut le laisser travailler sans s'immiscer dans ses choix techniques». Un sélectionneur de la trempe de Roger Lemerre «Au cas où l'option de Faouzi Benzarti ne serait pas retenue, il faudrait privilégier la piste étrangère, à condition de chercher un entraîneur qui a les qualités, les compétences et la rigueur de Roger Lemerre. A titre indicatif, je cite le nom de Elie Baup, un technicien au CV assez intéressant et une expérience réussie avec les Girondins de Bordeaux. Par le passé, du temps où j'étais international dans les années 60-70, l'équipe nationale était une affaire collégiale. Un groupe de cinq entraîneurs chevronnés prenaient soin de ses destinées techniques. Rachid Turki, Rachid Séhili, Larbi Soudani, Ali Miloud, Hédi Chérif et le père des frères Najjar, chacun avait un registre à soigner. C'était une expérience originale et fort fructueuse. Je me demande pour quelle raison on ne s'inspire pas de l'expérience de nos illustres devancières générations. Une fois la question du choix de l'entraîneur tranchée, il faut que l'heureux élu fasse de la qualification à la prochaine C.A.N 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale la principale priorité.Il serait vraiment honteux qu'un pays comme le nôtre, aux traditions footballistiques bien ancrées, sorte par la petite porte dans la phase préliminaire face à des équipes qui ne nous sont nullement supérieures comme le Bostwana, le Malawi ou le Togo. Notre honneur est en jeu. Il faut le sauver. Je n'imagine pas la Tunisie éliminée. C'est une grande offense. Le premier devoir qu'incombe au nouvel entraîneur est d'inculquer aux joueurs sélectionnés le sens de la responsabilité et l'amour sincère et désintéressé des couleurs nationales. On ne badine pas avec le prestige et l'honneur de la patrie. Je me rappelle encore une fois ce que faisait un membre de notre fédération qui avait pour nom El Ajmi Selim. Avant chaque match international, il étalait le drapeau national dans les vestiaires. Ce geste-là nous donnait des frissons et en même temps nous insufflait la force morale nécessaire pour défendre vaillamment nos couleurs. C'était la belle époque et le vrai sens du patriotisme. Aujourd'hui, malheureusement , il y a certains joueurs qui viennent accomplir une simple formalité, discuter des primes, puis, une fois le service achevé, on se hâte vers les distractions.... C'est à ce niveau-là qu'il faut agir».