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Hatem M'rad: Nida-Ennahdha et la bonne conscience des Laïcs
Publié dans Leaders le 13 - 09 - 2015

Les laïcs de droite, de gauche et du centre, en Tunisie et à l'étranger, sont encore révoltés, voire choqués, par l'association Nida/Ennahdha au gouvernement. Bon Dieu, réunir ensemble laïcs et islamistes, est-ce pensable? Même une partie des nidéistes crie à la trahison. Ils ne veulent pas adorer ce qu'ils ont déjà brûlé. Une association qui ne disconvient pourtant pas à beaucoup de chancelleries.
Changement de situation, changement d'optique: telle est la nécessité de la politique. Cette association, nul ne l'ignore, estissue des résultats des dernières élections législatives et des nouveaux rapports de force. La question qui se pose vraiment est la suivante: est-ce que Nida Tounès aurait pu faire autrement? Evaluer la réalité électorale est une chose, avoir bonne conscience en est une autre. On aimerait bien que les laïcs nous expliquent clairement, autrement que par des diatribes incompréhensibles ou par des rejets puérils, comment Nida aurait pu gouverner sans cette association et, surtout, comment, eux, ils auraient fait sur le plan pratique et politique s'ils étaient à la place de Nida, comme le recommandait déjà Max Weber?
Soyons honnête. Al-Jibha, 4è parti représentant une quinzaine de députés, et 1er parti de gauche en Tunisie, avait à l'époque, on s'en souvient, fait défection après avoir été membre du Front du Salut National. Il avait son propre agenda politique. Sa stratégie du «Non» que tout le monde ne cesse de condamner jusqu'à ce jour, a qu'on le veuille ou pas, payé. C'est elle qui lui a permis de progresser depuis sa constitution en 2012 et de devenir le 4è parti parlementaire (presque 3è parti ex-aequo avec l'UPL), en tout cas, le premier parti de gauche. D'autant plus qu'Al Massar a été laminé aux législatives, qu'Ettakatol n'a pu fonder un véritable courant social-démocrate dans le pays et que le CPR, de centre gauche, était lié à des pratiques douteuses, aux salafistes, aux LPR et à Qatar.
C'est encore la défection d'Al-Jibha qui a poussé Nida dans les bras de l'UPL, nouveau parti apparu soudainement autour d'un richissime sulfureux, ne représentant aucun courant historique ou culturel dans le pays. Jibha ne voulait pas officiellement s'associer avec trois partis libéraux (Afek, Nida, UPL) et un parti islamiste défendant avec ostentation la finance islamique, source de sa propre richesse. Sa base ne l'aurait pas compris. En pratique le «Non» d'Al-Jibha lui laissait les coudées franches. C'est de bonne guerre. Comprendre au lieu de condamner.
Ensuite Nida ne pouvait pas s'allier avec le CPR, qui a obtenu 4 sièges. Marzouki, séditieux en fin de «règne», est devenu plus impopulaire que Ghannouchi le rusé, qui avait, lui, la force de s'autolimiter dans cette conjoncture de tous les dangers. Mais, personne n'est dupe sur la capacité manœuvrière de Ghannouchi, toujours influent derrière les rideaux. Al-Moubadra (3 sièges), après avoir trop hésité, a refusé de rejoindre Nida.Il était gourmand, alors qu'il n'avait pas les moyens de négocier. Le Courant Démocratique (3 sièges) n'en voulait pas non plus. Les autres partis avaient tous un siège chacun, ne pouvaient être d'aucune utilité au gouvernement.
Faute d'appui auprès des laïcs, de gauche surtout, et ne pouvant pas céder le pouvoir et ne pas gouverner après que les électeurs lui ont fait confiance, Nida s'est rabattu essentiellement sur Ennahdha, 2è parti du pays, représentant au moins 35% des électeurs. C'est mathématique. Ennahdha ne demandait pas tant, il est vrai, pour se refaire une santé, voire pour procéder patiemment à sa conversion démocratique officielle prévue lors d'un prochain congrès qui s'annonce décisif. L'association avec Ennahdha est pour l'instant utile, elle a contribué à calmer le pays. Nida voulait à tout prix stabiliser le pays sur le plan économique et sécuritaire. Al-Jibha est aujourd'hui fière d'incarner à elle seule l'opposition, à juste titre d'ailleurs (comme pour la manifestation sur la loi de réconciliation). Ce qui explique son effervescence tous azimuts. Elle veut occuper le vide laissé partous les autres partis qui comptent.


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