Washington DC – De l'envoyé spécial de Leaders, Taoufik Habaieb. Il le répètera trois fois : «Ca ne passera pas, ça ne passera pas, ça ne passera pas ! » Le redoutable sénateur républicain de l'Arizona est affirmatif quant à la non-réduction de l'aide publique américaine en faveur de la Tunisie. « Républicains et Démocrates, nous oeuvrerons ensemble pour qu'il n'y ait pas de réduction de cette aide ». Clôturant la rencontre-débat organisée mardi matin au siège de l'influente fondation conservatrice Heritage, avec Youssef Chahed en visite à Washington, Mc Cain n'a pas tari d'éloges sur la Tunisie. « C'est mon pays préféré, de par le monde, commencera-t-il par dire. Vous faites un travail fabuleux et je sais combien il est dur à entreprendre et réussir. Les Etats-Unis d'Amérique ont le devoir de vous laisser travailler, de vous y encourager et de vous assurer de notre plein soutien. Stabiliser le pays et relancer son économie, ne sont guère faciles surtout lorsqu'il s'agit également de réussir les transformations nécessaires ». (Vidéo) Go Tunisia! Pas un mot sur l'Islam politique, et autres éléments de langage habituels dont le sénateur Mc Cain était féru depuis la révolution tunisienne. Sa position à l'égard du gouvernement Youssef Chahed est désormais affirmée : « soutenir cet élan exceptionnel, cette guerre contre le terrorisme, cette politique anticorruption, avec des résultats effectifs. Plus de moyens pour renforcer la sécurité défense. Les Etats-Unis s'y engage. Go Tunisia ! lancera-t-il. » En Roadshow auprès des influenceurs et des décisionnaires Youssef Chahed ne pouvait espérer mieux ! Ses entretiens dans la capitale fédérale américaine commencent donc à donner leurs fruits. Après la Maison Blanche, le Pentagone, et le ministère du Trésor, lundi, le chef du gouvernement consacre sa deuxième journée, mardi au FMI et à la Banque mondiale, dans une première séquence matinale. Dès 11 heures du matin, il embraie avec les influenceurs et les parlementaires. Devant les membres de la Fondation Heritage, il dressera en 20 minutes un tableau succinct de la Tunisie et des défis auxquels elle fait face. (Vidéo) La langue anglaise qu'il pratique lui permet d'aller droit au but, mettant en exergue les nouvelles capacités acquises et pointant les nouveaux objectifs assignés. En road-show continu, il déjeunera avec le comité directeur de l'Institut de la Paix, avant de se rendre au Congress pour une première série d'entretiens.
