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Abdelhafidh Harguem : La Tunisie et les injonctions extérieures
Publié dans Leaders le 16 - 02 - 2018

Quelle lecture doivent nous inspirer le blacklistage de la Tunisie parmi les pays fortement exposés au blanchiment d'argent et au financement du terrorisme ainsi que son inscription par les ministres des finances de l'Union Européenne sur la liste noire des paradis fiscaux avant qu'elle ne soit mise sous contrôle après son inscription sur la "liste grise"? Quels enseignements tirer de cette nouvelle épreuve à laquelle le pays, empêtré dans le bourbier d'une grave crise économique et s'enlisant de plus en plus sur le terrain fangeux d'une vie politique tourmentée, n'était guère préparé.
Ce blacklistage devrait s'inscrire dans le contexte des évolutions géopolitiques dans un monde en mutation, régi uniquement par la logique des intérêts et soumis à des normes économiques , des valeurs singulières et à de nouvelles règles de gouvernance imposées par les superpuissances et les grandes multinationales. Un monde que traversent deux courants antinomiques: une mondialisation débridée dont le champ ne cesse de s'étendre et un protectionnisme isolationniste dont les Etats Unis, à l'ère de Trump, sont aujourd'hui le principal porte-étendard...
Ce qui fait aujourd'hui l'union de ce monde nouveau- en dépit de tous les clivages et les désaccords qui s'y affichent- c'est cette conscience partagée des périls qui menacent la paix et la sécurité à l'échelle tant nationale qu'internationale et la nécessité de conjuguer les efforts pour combattre le crime organisé, le terrorisme et en tarir les sources de financement, lutter contre la corruption dans les secteurs public et privé... C'est pour cette raison que les instances internationales concernées et les groupements régionaux , dont l'Union Européenne, ont mis en place des garde-fous ainsi que des règles strictes auxquels les Etats doivent se conformer tant dans la pratique qu'au niveau législatif sous peine de subir des sanctions et d'être mis à l'index par le biais du blacklistage.
N'aurait - il pas valu, pour la Tunisie, de s'imposer de telles règles, de manière à sauvegarder sa crédibilité et se doter d'un cadre attractif en matière d'investissement?
Le temps n'est-il pas venu de se départir de la logique de la loi d'avril 1972 qui ne procure que de menus avantages, comparés aux exonérations fiscales et autres mesures consenties en faveur des industriels étrangers qui ne font qu'exploiter une main d'œuvre sous-payée, engrangeant de mirobolants profits? N'est -il pas opportun que la Tunisie, compte, plus qu'en tout autre temps, sur ses propres ressources pour créer la richesse, en valorisant le talent et l'intelligence de sa jeunesse.
Au lieu de verser dans l'auto-flagellation et de chercher à faire endosser la responsabilité à telle ou telle partie après les revers successifs subis par la Tunisie, il est importe que le gouvernement s'attelle à remédier à tous les dysfonctionnements ayant amené à cette situation lamentable, par l'amélioration de la gouvernance économique, l'accélération du rythme des réformes, l'élimination des lacunes dans les systèmes monétaire, bancaire et fiscal ainsi que dans l'arsenal juridique actuel , dans une perspective de reconstruction marquée par la cohésion et l'efficience, loin de tout replâtrage. C'est à ce prix, et à ce prix seulement, que la Tunisie pourra redorer son blason à l'échelle internationale et conforter les attributs de sa souveraineté...


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