Dans un teasing dosé, Youssef Chahed lève un nouveau coin du voile du projet politique qu'il nourrit. Sans en révéler (revendiquer), pour autant, le leadership, il a appelé « les démocrates, progressistes, destouriens et modernistes à créer, en rangs serrés cette nécessaire dynamique à même de préserver l'équilibre du paysage politique en Tunisie et, partant, garantir le processus démocratique ». « Ce rassemblement, a-t-il précisé en substance, doit reposer sur trois principes que sont la rupture avec la malversation, la pratique de la démocratie au sein de ce mouvement et l'élaboration d'un projet politique à même de rendre espoir, confiance et rêve aux Tunisiens. » Répondant pendant « 60 minutes », vendredi soir aux questions de Boubaker Ben Akacha sur Attessaa TV, le chef du gouvernement a tenu à dire son « dernier mot » quant aux ambitions qu'on lui prête. « Candidater ne me tente pas. Ce n'est pas une priorité », arguant de sa concentration sur la solution des problèmes économiques, financiers et sociaux, en plus des défis sécuritaires. Tour-à-tour, il répondra aux questions relatives à Nidaa Tounès, ses relations avec le président Caïd Essebsi, la coalition avec Ennahdha, les enjeux économiques dans le pays, les priorités du gouvernement en 2019. Sa feuille de route est tracée : initier un changement salutaire, désamorcer les tensions et débloquer les projets à l'arrêt. Sa promesse : le démarrage de grands projets en 2019 : Le champs pétrolier de Nawara, le port de l'Enfida, l'autoroute Tunis-Jelma, le pont de Bizerte, les quais 8 et 9 au port de Radès et des programmes sociaux en faveur des classes défavorisées.