Les seuls capables, aujourd'hui, de gouverner la Tunisie, dans cette phase très sensible, sont les centristes. L'histoire l'a prouvé à deux reprises. Les ères Bourguiba et Ben Ali (deux régimes centristes modernistes) ont réussi à guider le navire. Or ce n'est pas le cas de l'actuel gouvernement, formé par des gauches et des islamistes. C'est ce qu'a affirmé Sami Chebrak, leader du dernier-né sur la scène politique, le Front Destourien. Dans une interview accordée à Investir En Tunisie, M. Chebrak a indiqué que le Front destourien a une forte volonté d'unir les efforts en faveur du succès du projet centriste réformiste moderniste, d'assurer la cohésion de leurs rangs et de leurs programmes afin de construire une Tunisie nouvelle et démocratique : « Le Front destourien se veut un rassemblement de partis politiques d'orientation réformiste et d'autres se réclamant de la pensée ''bourguibienne'' en référence à Habib Bourguiba premier président de la République après l'indépendance du pays en 1956 ». M. Chebrak a précisé que cette volonté fait suite à un constat en relation avec la situation actuelle du pays, notamment l'amplification des menaces ciblant l'unité du pays et qui augurent d'une spirale de violence politique et physique outre l'absence d'un consensus national effectif autour d'une feuille de route et un agenda politique clair en termes de priorités et de résolutions efficaces. Le leader du Front destourien a nié tout différend avec le parti de Béji Caïd Essebsi, Nidaa Tounes : « Contrairement à ce que certains médias rapportent, nous n'avons aucun problème avec Nidaa Tounes ou avec son président. On ajoute à cela que plusieurs adhérents de Nidaa Tounes ont quitté ce parti pour intégrer le Front destourien. Nous respectons les libertés personnelles et nous visons à trouver des solutions fiables pour réussir à faire sortir le pays de cette situation embarrassante. Nous n'avons pas de temps à perdre avec ce genre de problèmes ! ».