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Mohamed Salah Ben Ammar: Ils se trompent d'élection!
Publié dans Leaders le 06 - 09 - 2019

Pour les 26 candidats, la course à la présidence de la République a commencé le 02 septembre dans un cafouillage total. Les missions même du chef de l'Etat ne sont pas comprises des candidats et des journalistes. Les débats deviennent un grand n'importe quoi. «Je vais transformer, je vais créer, je vais amender la constitution, je vais nationaliser, privatiser, je vais vous donner les moyens de…» déclarent tous les candidats. Pourtant il suffirait de se souvenir de ce qu'il est advenu du rapport du COLIBE et du projet de la loi voulu par le défunt président. Les candidats sans parti, les partis rachitiques qui ne tiennent que grâce une personne, les 6 candidats issus d'un même parti, tous n'ont pas intégré que les règles du jeu ont changé. Avec quelle majorité allez-vous gouverner Monsieur le candidat? Rappelez-vous qu'un président de la république sans majorité n'aura pas le pouvoir de réformer ou de dicter une politique. Il peut vivre confortablement au palais de Carthage, inaugurer les chrysanthèmes, faire la grasse matinée, sa séance de sport quotidienne, la sieste, et même travailler toute l'année au régime de la séance unique. Il ne se passera rien de bien grave dans le pays. Or actuellement quel candidat peut raisonnablement espérer avoir une majorité? Bref seule Ennahdha a intégré les règles du jeu.
Mais cette ambiance délétère à l'exercice démocratique n'est pas le fait du hasard et les rares candidats honnêtes sont pris dans une nasse, un véritable triangle des Bermudes. L'argent coule à flot sans que l'on sache d'où il provient? D'un côté l'équipe gouvernementale en place a collecté un trésor de guerre et veut faire oublier son bilan catastrophique, de l'autre de dangereux populistes, des aventuriers promettent monts et merveilles et enfin quelques illuminés, des candidats anti-système, sans réel soutien qui n'ont aucune chance si ce n'est grignoter quelques voix s'esquintent avec les moyens de bord à vouloir exister. On ne compte plus les fausses informations relayées sur des pages des réseaux sociaux sponsorisées. L'équipe du chef du gouvernement est la championne incontestée dans ce domaine.
Ce qui nous arrive n'est pas un accident. Durant 03 ans une grande partie du gouvernement actuel s'est comportée comme une équipe de campagne. Le ministre de la défense s'est trompé en affirmant que la campagne électorale du chef du gouvernement a débuté il y a six mois. En fait elle a débuté en août 2016, toute son énergie, ses décisions, limogeages, nominations, projets, augmentations, concessions... toutes étaient dictées par le seul souci de son élection. Je l'affirme, la situation économique et sociale est la conséquence de choix partisans. Les intérêts du pays ont été sacrifiés pour ses intérêts personnels. "Nous garderons le pouvoir à tout prix" était le maître mot. Une machine infernale, financée par nos impôts, a été mise en place à la Kasbah. Elle a infiltré les partis et les associations. Comment voulez-vous dans ces conditions avoir des élections loyales?
Les hésitations des électeurs sont compréhensibles. «De toutes les façons nous allons nous faire avoir» se disent-ils. Et c'est malheureusement probable. Notre pays compte plus de 200 partis politiques, on ne peut pas organiser des primaires ni même de véritable débat. Comment voulez-vous que le commun des mortels se retrouve dans cette mêlée? Le flou entretenu par les candidats sur leurs intentions est angoissant. De peur de perdre des voix ils finissent tous par se ressembler. Tous flattent tout le monde de la gauche à l'extrême droite. Ils ne prennent pas de position claire sur les sujets importants, ils ne nous disent pas ce qu'ils comptent faire s'ils n'ont pas de majorité. Alors pourquoi irai-je voter pour l'un et pas l'autre? La conséquence de cette conduite est qu'au second tour nous risquons d'être amenés à avoir à choisir entre la peste et le choléra. Tout cela n'est pas bien rassurant.
Pourquoi s'étonner qu'en seulement 04 jours de campagne, les dérapages, les dénonciations et les coups bas soient devenus la règle? Paradoxalement, à moins de 10 jours du premier tour, ceux qui sont encore en liberté se permettent de franchir toutes les lignes rouges? Est-ce l'effet du score prédit au candidat populiste en prison qui les fait paniquer?
Ce que nous vivons n'était pas une fatalité c'est la conséquence de mauvais choix. Dans une démocratie sereine la période électorale devrait être un moment édificateur pour une nation, mais contrairement à 2014 en 2019 rien n'a été fait dans ce sens. L'équipe gouvernementale actuelle a eu pour devise «diviser pour régner». Il reste une infime chance pour que les ego de certains candidats soient mis en berne et que les démocrates, les patriotes sincères se retrouvent derrière une femme ou un homme crédible porteur de projets compatibles avec le rôle d'un président de la république tel que défini par notre constitution. Ainsi le 15 septembre en connaissance de cause nous irons, en masse, voter sereinement.


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