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Mohamed Salah Ben Ammar: Le Piège
Publié dans Leaders le 24 - 12 - 2019

Comme prévu le pays est dans l'impasse ! La faute à qui ?
D'abord à Ennahdha, parti dit « majoritaire » qui quoique disent ses dirigeants, s'obstine à vouloir gouverner en sous-main. Pour mémoire il n'a eu que 8% des voix des électeurs potentiels. Clairement l'équipe au pouvoir Tahya-Ennahdha tente désespérément de transformer ce désaveu électoral en une victoire. Un tour de passe-passe qui a du mal à duper les citoyens.
Le second parti en nombre de députés n'est pas en reste. Appelé de façon triviale lors de la campagne électorale par le chef du gouvernement en poste (qui s'adressait aux tunisiens à 20 heures en tant que chef du gouvernement et non en tant que candidat !!!) hizb el makrouna et dont le chef a été arrêté et mis en prison deux mois avant les élections, ce parti sans ligne politique et dont l'action et le discours sont purement populistes, est tout aussi inapte à diriger le pays.
Certes Ennhadha a eu une majorité relative, certes Kalb Tounes est second, mais est-ce que ces élections totalement biaisées traduisent une quelconque volonté du peuple ? Si oui laquelle ? Toutes les cartes ont été brouillées. Il y a certainement une logique dans ce vote, la seule lisible à ce jour est celle d'un carton rouge à toute la classe politique.
Aujourd'hui ces deux partis que tout oppose en apparence se seraient mis d'accord pour confier les manettes du pays à une équipe d' « indépendants ». Une seconde expérience Mehdi Joma en quelque sorte. L'histoire ne se répète pas, elle bégaie. En fait, ils ne sont pas les seuls à opter pour cette solution, tous, partenaires sociaux inclus, qui pensent trouver leur compte dans cette comédie vont l'appuyer mais est-ce la bonne solution ?
Durant les cinq dernières années nous avons vu ce qu'il est advenu des ministres issus de la société civile. Ils ont tous ou presque joué le rôle de fusible. A la moindre tension, au moindre désaccord ils ont été écartés. Cela n'a pas été le cas des ministres protégés par un parti ou une organisation syndicale. Ces derniers quelque-soit leur bilan tant qu'ils ne s'en prenaient pas au chef du gouvernement sont soit restés en place, soit ils ont changé de poste.
Un large vote de confiance à l'ARP ne sera pas une garantie pour cette équipe, bien au contraire il sera la traduction de son incapacité à réformer. Un consensus neutralisant. Ce prochain gouvernement de compétences aura une large majorité et plus elle sera large plus il sera incapable de prendre les décisions qui fâchent.
Le pays a besoin de réformes urgentes, il a besoin d'un gouvernement politique fort, capable de trancher dans le vif. Il devra être capable de faire face à des conflits sociaux durs. Il devra affronter la colère de la rue. Un gouvernement de compétences ne pourra jamais le faire. Il sera un outil aux mains de ceux qui veulent diriger et contester à la fois.
Dans ces conditions il est aisé de comprendre pourquoi les uns et les autres et en particulier les partenaires sociaux rêvent d'un gouvernement de compétences. Paradoxalement, chacun de nous ressent le besoin de réformer et de prendre des décisions douloureuses, mais personne n'acceptera de le faire dans son secteur et risquer de mécontenter sa base. En fin de compte tout le monde trouve son compte dans la situation actuelle, tout le monde sauf l'Etat évidemment.
Plan B ou plan A, ils déboucheront rapidement sur un plan C qui ne sera pas meilleur lui-même que le plan D qui s'annonce. Tous veulent diriger sans assumer. Nos dirigeants sont frileux, ils savent pertinemment qu'ils sont incapables de mener à bien les réformes nécessaires, ils cherchent des bras, des alliés dociles ou naïfs pour gérer le quotidien. Ils les ont trouvés depuis 2011 dans ces conditions pourquoi ne pas continuer, peu importent les résultats des élections.
La logique en démocratie voudrait que le président de la république se dote le plus rapidement possible d'une majorité pour mener à bien son programme de réformes. C'est à mon sens la seule décision logique qui s'impose en ce moment, tout le reste n'est que manœuvres politiciennes et perte de temps.


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