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Boubaker Benkraiem: Comment serait le monde après la pandémie?
Publié dans Leaders le 02 - 04 - 2020

Cette pandémie qui est arrivée dans la plupart des pays du monde, sans aucune invitation, partirait dans quelques semaines ou quelques mois et aura l'avantage d'obliger les Leaders du monde entier à se remettre en question pour une raison toute simple: malgré les avancées technologiques extraordinaires, malgré l'alunissage de l'homme, malgré la capacité de lancer une fusée qui, à la vitesse du son ou plus, a mis presque dix ans, tout en restant guidée et contrôlée à partir de la terre, pour se poser sur l'un des satellites du soleil, l'humanité se découvre incapable d'empêcher cette pandémie de franchir les frontières, les océans et fait ravage. Malgré toutes ces réussites qui ont fait la fierté de ces dernières générations, le monde entier, avec ses savants, ses ingénieurs et sa puissance financière, a été incapable de circonscrire la propagation et, surtout, de vaincre, dans les délais les plus courts, ce virus dénommé, coronavirus, le Covid-19. Avons-nous pensé, un jour, à pareille situation ? Que vont nous dire, pour nous convaincre ou pour se justifier, les maitres du monde, les G7, les G 20, le Conseil de Sécurité de l'ONU, lorsque ce virus… sera exterminé ou nous quittera de lui-même, mais après avoir causé tant de dégâts inattendus. Espérons que cela nous amènera à se réveiller, à reprendre leur souffle et pour que leurs décideurs se mettent, sérieusement et sincèrement, autour d'une table, pour discuter de l'avenir du monde et des nouvelles relations entre les Etats quel que soit leur orientation politique, économique et sociale. Les * boss* de ce monde doivent tirer tous les enseignements de cette pandémie mondiale qui a rapproché les peuples, les Etats et les Gouvernements pour un comportement solidaire en vue de lutter, ensemble, contre la maladie. Notre monde ne peut plus continuer à vivre dans ce clivage, dans cette séparation due aux différences idéologiques, politiques et économiques car un virus a failli nous ramener à l'âge des ténèbres.
Aussi, je pense que les grandes puissances qui, grâce à leur arsenal nucléaire et disposant de moyens leur permettant de détruire plusieurs fois toute la planète*terre*, mettront les pieds sur terre et se remettront, s'ils ont un minimum d'humilité, en question et se rendront compte que malgré toutes les avancées de la science et de la technologie, elles ne sont pas encore arrivées au summum des connaissances et doivent se rendre à l'évidence certaine: la mondialisation impose aux puissances et aux riches de tenir compte de l'intérêt de l'Humanité ensemble, y compris les pauvres et faibles, ainsi beaucoup de pays ont encore non seulement le besoin mais le droit à l'assistance. L'objectif de tous les Etats devrait être le bonheur, des jours meilleurs pour toute l'Humanité ensemble et non une partie au détriment du reste. Cette évidence qui les obligera, espérons-le, à plus d'humanisme global et non seulement pour certains, à plus de modestie, à plus de modération, à plus de retenue, à plus de sagesse, à plus de décence, à plus d'appréhension et à plus de détermination dans leurs programmes à long terme et dans leurs actions quotidiennes. Il suffit de méditer sur les sommes colossales dépensées pour acquérir des armes alors que des milliards d'êtres humains souffrent d'épidémies et de faim pour prendre conscience de la réalité amère de l'Humanité.
Un point positif de cette pandémie est, à mon avis, à signaler. Il s'agit de la certitude que la recherche va avoir, devant elle, de beaux jours pour d'autres grandes découvertes, seulement les efforts doivent être orientés vers le bien-être de l'Homme et non pas vers sa destruction.
D'autre part, cette triste et pénible occasion nous a permis, nous tunisiens, de découvrir que notre pays dispose de plusieurs corps dont il doit s'enorgueillir, et tout particulièrement le personnel en blouse blanche, les femmes et les hommes du corps médical avec toutes ses composantes (médecins, infirmiers, aides-soignants et ouvriers) , ainsi que ceux en tenue verte que sont les militaires, cette grande muette, agissant sans tambour ni trompette et qui fait l'admiration de tout le peuple ; également les personnels de la Douane, ceux en tenue noire ou sombre, les personnels des Forces de Sécurité Intérieure font un travail remarquable pour tranquilliser nos concitoyens et veiller à leur sécurité et à leurs biens. Ces trois corps, ainsi que les volontaires de la Société Civile, font preuve de grandes valeurs citoyennes, morales, professionnelles et patriotiques qui font honneur à tous nos compatriotes. Le nationalisme démontré par les jeunes médecins ainsi que les étudiants en médecine est un titre de fierté pour tous les tunisiens. Leur esprit de sacrifice pour l'intérêt général, leur abnégation et leur bonne volonté sont des exemples à suivre par tous ceux qui veulent aider la patrie.
Notre pays, malgré ses faibles moyens, fait de son mieux pour faire face à ce virus redoutable. Le ministre de la santé, Abdellatif el Mekki, et heureusement se débat, jour et nuit, pour trouver et ramener les équipements nécessaires à ce combat inégal, contre un ennemi microscopique, mais féroce, ces équipements qui sont demandés par la plupart des pays et avec son staff, il soutient du mieux qu'il peut le personnel médical qui mérite d'abord protection, ainsi que notre soutien, notre considération et nos remerciements.
La situation dans notre pays nécessite la mobilisation de toutes les forces vives de la nation et surtout toutes les bonnes volontés et nous incite à une union nationale totale sans hésitation ni murmure. Je suis surpris et étonné de constater, en ce moment délicat, le niveau, très médiocre des altercations, au Parlement, entre certains de nos valeureux (sic) députés alors qu'ils auraient dû faire preuve de plus de solidarité en vue d'aider les Gouvernants et nos concitoyens à surmonter les difficultés de cette étape difficile. De même, certains citoyens, profitant des réseaux sociaux et de cette liberté d'expression sans limite, n'arrêtent pas de lancer leurs critiques acerbes à l'encontre de certains de nos héros, dont le président Bourguiba. Je leur répondrai qu'ils doivent bien lire l'histoire de leur pays pour découvrir dans quel état Bourguiba a trouvé la Tunisie le 20 mars 1956, le jour de son indépendance. Et pourtant, ceux qui critiquent la politique de Bourguiba sont les bénéficiaires de l'école de Bourguiba et c'est elle qui leur a permis d'arriver là où ils sont aujourd'hui. Je leur demanderai, seulement, de voir combien Bourguiba qui a hérité, en 1956, de moins de dix lycées dans tout le pays, un pays avec 3 millions et demi d'habitants, en a-t-il construit avant son départ du pouvoir en 1987. Je ne donnerai aucun chiffre pour leur éviter la syncope. Mais Bourguiba et malgré les erreurs commises, a mérité sa place dans le panthéon de l'Histoire de notre pays et comme Hannibal, St Augustin, Ibn Khaldoun, AboulKacem Echabbi et Hached, son nom ne sera pas oublié et en l'an 2050, 2500 ou 3000, les jeunes tunisiens auront le plaisir et la fierté d'étudier son épopée.
Que Dieu veille et protège la Tunisie éternelle, l'héritière de Kairouan et de Carthage.
Colonel (r) Boubaker Benkraiem
Ancien Sous-Chef d'Etat- Major de l'Armée de Terre,


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