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Maher el Akhras: Un militant palestinien au seuil de la mort
Publié dans Leaders le 18 - 10 - 2020

- Maher el Akhras, 49 ans, père de six enfants, originaire du village de Silah al-Dahr, près de Jénine, en Cisjordanie occupée, risque de mourir d'un jour à l'autre. Israël l'accuse, sans preuves, de faire partie d'un groupe terroriste. Ce qu'il nie en déclarant au « Times of Israël » (14 octobre 2020) qu'il veut voir ses enfants jouer avec de petits juifs et de petits chrétiens. C'est dire si cet homme est dangereux. Le mot « paix » est une telle menace pour les sionistes ! Entre 2005 et 2019, Israël l'a arrêté cinq fois.
Depuis son incarcération administrative, en juillet dernier, à la prison d'Ofer, il ne boit que de l'eau. Ce jeudi 16 octobre, cela fait 83 jours qu'il refuse de se nourrir. En dépit de son terrible état de santé, les forces d'occupation refusent de le libérer. Sa femme, Taghrid, affirme qu'il est maintenant si faible qu'il ne peut plus parler et elle a décidé de se mettre elle-aussi en grève de la faim, devant le Centre Médical Kaplan, à Rehovot où il se trouve depuis septembre. Plaidant devant la Cour Suprême, son avocate, Me Ahlam Haddad, a affirmé, qu'il est « dans la catégorie mort clinique. » Mais dénuée de tout sentiment humain, les juges israéliens, ont refusé, par deux fois, de le libérer. (Haaretz, 11 octobre 2020). D'après le Dr Anat Litvin, de l'ONG « Médecins pour les droits de l'homme » (Branche d'Israël), les grévistes de la faim qui ne boivent que de l'eau commencent à mourir au 75ème jour. Les journalistes de Haaretz et du Times of Israël n'ont vu rien de criminel dans les documents présentés à la Cour Suprême contre al-Akhras.
Le Dr Ahmed Tibi, membre du Parlement israélien, se dit très inquiet ayant rendu visite à plusieurs reprises au prisonnier, gréviste de la faim. Ce médecin a déclaré au quotidien londonien The Independent « Nous sommes totalement contre la détention administrative. Ils n'ont présenté aucune preuve contre lui. » De son côté, Youssèf Jabarin, député à la Knesset, élu de la Liste Unie a déclaré : « Nous sommes extrêmement préoccupés par la détérioration dangereuse de l'état d'al Akhras et exigeons sa liberté. Nous demandons la liberté pour lui et pour tous les prisonniers politiques.» Jabarin demande à la communauté internationale d'agir rapidement en faveur de Maher .
Interrogé le 14 octobre sur le cas de M. al-Akhras, M. Stéphane Dujaric, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, répond que « M.Mladenov, le Coordinateur Spécial sur le terrain [en Israël-Palestine] est fortement inquiet de la détérioration de l'état de santé de Maher al Akhras qui fait une grève de la faim de 78 jours pour protester contre sa détention administrative….Le Coordinateur Spécial a renouvelé son appel pour que tous ceux qui sont sous détention administrative soient inculpés ou libérés immédiatement. ».
Sous l'inique régime de la détention administrative, ni Maher ni ses avocats ne sont informés des charges retenues contre lui et il peut rester en prison six mois, détention renouvelable au bon vouloir du ministre israélien de l'Intérieur qui agit ainsi …comme Louis XIV qui signait « des lettres de cachet » contre quiconque lui déplaisait. C'est contre cette décision barbare que Maher proteste en risquant sa vie. Pour casser sa grève, le Shin Bet et le service des prisons des sionistes lui assurent que, s'il arrête son mouvement, il sera libéré le 26 novembre et sa détention administrative ne sera pas renouvelé si….. De nouveaux éléments le concernant ne parviennent pas à la connaissance du Shin Bet. Maher refuse ces conditions car il vivrait désormais sous l'épée de Damoclès du Shin Bet. Il demande à être libéré sans conditions d'autant qu'aucune accusation ne lui est signifiée.
Mardi 13 octobre, la Cour suprême de l'occupant et le juge Yitzhak Amit « ont donné, une fois de plus, une légitimation judiciaire à l'occupation et à la violation des droits des Palestiniens ». Israël n'est pas un Etat démocratique et la Cour Suprême ne veut pas dire qu'un emprisonnement sans procès est contraire à toutes les règles de droit. Elle continue à approuver, les yeux fermés, cette procédure moyenâgeuse. Elle ne dit pas à l'exécutif et à l'établissement militaire qu'une telle procédure n'a pas sa place dans un pays gouverné par la loi. Dans les faits, la Cour Suprême approuve toujours les décisions de l'exécutif et des militaires. Dans le cas d'al Akhras, la Cour Suprême est face à un cas très sérieux : ce Palestinien est à l'agonie et sa mort – qu'à Dieu ne plaise- aura été son œuvre écrit l'éditorialiste de Haaretz !
Le premier ministre de l'Autorité Palestinienne Mohamed Shtayyèh a demandé « la libération immédiate »de Maher.
Le groupe israélien de défense des droits de l'homme, B'Tselem, par la voix d'Amit Gilutz, a estimé, mardi, que le prisonnier était « sur le point de mourir ». Il a condamné la décision « épouvantable » de la Cour suprême basée « sur une solution légale ambiguë…La grève de la faim met al-Akhras en réel danger de mort. Mais Israël, malgré ces terribles conditions, insiste pour le garder en détention. »
Plus de 350 Palestiniens – dont deux mineurs- étaient emprisonnés, en août 2020, en vertu d'une décision administrative sans qu'ils sachent ce qu'Israël leur reproche.
Dans un message vidéo depuis son lit d'hôpital, al Akhras explique que le but de sa grève était « soit la liberté pour ma famille et mes enfants, soit mon meurtre au nom de leur fausse justice. »(L'Humanité, 16 octobre 2020, p. 2)
« Si al-Akhras meurt, ce sera une exécution sans procès » avertit Ofer Cassif, le seul député juif de la Liste Unie.


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