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L'Eveil de Mehdi Kattou "Sans changement, les papillons n'auraient pas existé" (Vidéo)
Publié dans Leaders le 13 - 11 - 2020

Après un premier livre, Mehdi Kattou, homme de médias et formateur, récidive et publie “L'Eveil”, un essai sociopolitique qui invite à repenser la citoyenneté des Tunisiens.Il se confie à Leaders:
“L'Eveil”, c'est d'abord une thérapie, un acte très égoïste, un acte très personnel, très subjectif.
Le premier déclic s'est fait en 2013 avec “Chronique d'une révolution avortée” qui était plutôt dans le descriptif et le partage du vécu après une période très trouble (l'assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi).
Pour “L'Eveil”, une période d'observation a précédé l'écriture. C'était beaucoup d'idées qui se bousculaient. C'était aussi la frustration de voir tout le monde poser les mauvais problèmes et les mauvaises questions.
Ce que j'essaie de faire dans ce livre, c'est d'abord de poser des questions et d'inviter les gens à se questionner, à, déjà, revendiquer le droit de s'interroger, de dépasser certaines certitudes. Le cumul de ces certitudes a fait que l'on dispose aujourd'hui d'une société qui est totalement en décrépitude. Une société qui a du mal.
Tout au long du livre, j'essaie de prendre des exemples et des illustrations très lointaines pour ne pas transposer avec des raccourcis, pour ne pas être dans le débat.
La Tunisie n'est pas la seule victime de ses tares. Il faudrait justement sortir de l'ethnocentrisme, aller vers ce relativisme culturel, essayer de se dire que l'évolution est possible, mais il y a des conditions sine qua none, il y a des préalables et des prérequis.
Il fallait travailler dessus, d'où cet ouvrage. Et d'ailleurs, en termes d'issues et de sortie de crise, je propose une seule mesure. L'issue, la seule, la vraie, c'est l'éducation. Je ne parle pas d'enseignement, je parle d'éducation. Je parle de coéducation qui n'est pas viable aujourd'hui dans le concret parce que le professeur et le parent n'appartiennent pas au même ilot social, au même ghetto social.
Nous n'avons pas l'exclusivité de la misère, ni celle du savoir. Nous ne bénéficions pas non plus de l'exclusivité de l'indépendance ou celle de la détresse. Donc, à un moment, justement, ouvrir les yeux et regarder ailleurs, non pas détourner le regard, permet de trouver des solutions.
A qui s'adresse ce livre ?
D'abord, aux bonnes volontés, aux gens qui veulent vraiment changer les choses et quand on dit changer les choses, commencer par changer soi même, par évoluer, par se questionner.
L'Eveil est destiné à ceux qui croient en ce pays, ceux qui estiment qu'il mérite mieux, que ce n'est pas une fatalité, que le destin se construit, se façonne, s'écrit à plusieurs mains, d'une manière collective.
Ce livre s'adresse à tous ceux qui ont des convictions profondément ancrées, à tout ceux qui croient en ce bout de terre, à tout ceux qui continuent de rêver, qui ne sont pas dans l'autoflagellation mais qui ont une certaine retenu et assez de froideur et de cynisme pour se dire que pour chaque problème il y a une solution. Les problèmes peuvent être perpétuels mais c'est à nous justement de les limiter dans le temps et les troquer avec un avenir qui serait radieux.
L'éducation
Aujourd'hui, l'éducation est le lieu ou l'espace de la symétrie ultime extrême. Nous avons donc d'un côté le professeur, le détenteur du savoir et de l'autre, le profane ignorant, jeune,sans expérience. Comment faire pour qu'il y ait un respect mutuel, qu'il y ait une estime mutuelle entre les deux.C'est ça la difficulté.
Sommes-nous, à travers l'éducation, en train de façonner des héritiers, des héritiers de la pensée, des héritiers des convictions, des héritiers des valeurs? Ou, sommes-nous en train de préparer un citoyen qui sera en mesure de se questionner, de penser, de réfléchir par lui même, d'être dans cette autonomie et dans cette indépendance de pensée qui va permettre à la société d'évoluer ?
Pourquoi le papillon en couverture ?
Il faut savoir que le premier véritable pavé que j'ai eu l'occasion de lire dans ma vie, c'était le livre « Papillon » de Henri Charrière qui a été décliné par la suite dans un film avec Dustin Hoffman et Steve McQueen.Et là, c'était le premier contact avec la détresse de la vie. C'était le premier contact avec la prison, avec la condition humaine, avec beaucoup d'aspects qui ne cohabitaient pas très bien, avec l'innocence de la jeunesse ou de l'enfance. Donc à un âge assez précoce, on se retrouve confronté à ces idées assez noires et à cette détresse mais avec toujours l'espoir de la liberté.
Après, lorsqu'on s'attarde justement sur les papillons avec ce que je dis dans la couverture, c'est que “Sans changement, cet être n'aurait pas vu le jour”, n'aurait pas vu la lumière. Donc, finalement, même dans les ténèbres les plus noires, il y a toujours ce bout de lumière et il y a une possibilité, justement, de s'y accrocher et de changer, d'évoluer, de puiser en soi pour aller trouver sa destinée. Donc le papillon, c'est tout ça à la fois. Et en même temps, il y a cette légèreté formelle, cette profondeur de l'être et de sa symbolique
“L'Eveil” est finalement pour moi un exutoire, une échappatoire, une thérapie. Cela m'a permis d'exprimer des choses très égoïstement. Par la suite, chacun peut y voir ou y lire la signification qu'il recherche.


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