Les évènements dont le camp de réfugiés de Choucha près de Ras Jedir a été le théâtre au début de cette semaine ont fait six morts tandis que 400 tentes ont été détruites suite aux incendies qui se sont déclarés dans le camp, a révélé un porte-parole de l'armée tunisienne vendredi au cours du briefing bihebdomadaire avec la presse. Le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), évoque pour sa part, « la destruction des deux tiers du Camp qui peut contenir ».Ces réfugiés qui résident dans le camp depuis plus de trois mois voulaient être évacués vers d'autres pays que les leurs (Somalie, Erythrée et Soudan) invoquant le climat d'instabilité qui y règne, d'où les difficultés que le HCR a trouvées pour les rapatrier. Les problèmes avait commencé dimanche dans le camp situé à sept kilomètres de la frontière tuniso-libyenne, avec la mort de quatre Erythréens dans deux incendies. En réaction, certains réfugiés ont bloqué la route principale reliant le poste-frontière à Ben Guerdane puis le reste de la Tunisie, provoquant la colère de la population. Après une intervention conjointe de l'armée, de la police et de la Garde Nationale, l'ordre a été rétabli mardi soir, mais ce n'est que mercredi que l'agence onusienne a pu revenir au camp. Au cours de séances de travail avec les autorités tunisiennes, il a été convenu de transférer le camp dans un autre endroit de la région, mais assez loin des axes routiers et d'accélérer le rapatriement des réfugiés, des pays européens ainsi que les Etats unis ayant accepté de leur accorder le statut de réfugié politique.
