Pour les amateurs de peinture, Mourad Chaaba fait, incontestablement, partie des artistes plasticiens qui progressent le mieux ces dernières années. Un pinceau sans cesse plus raffiné, des couleurs encore plus dépouillées et une expression qui allie esthétique et profondeur. Son exposition qui vient de s'ouvrir à la Galerie Sémia Achour, à la Soukra, révèle cette année une affirmation de son talent dans la même lignée consacrée à la femme baignant dans le bonheur, mais aussi l'amorce d'une nouvelle série de portraits de femmes plus interrogatives, métallisées. Une nouvelle piste qui semble se creuser devant le peintre, à l'instar de celle des chevaux qu'il avait tentée avec succès il y a quelques années. Disciple d'Adel Megdiche, il nous offre une nouvelle vision de la femme, souvent installée dans un registre de séduction, jouant de la musique ou tout simplement, de ses attitudes. Cette année, Mourad Chaaba va donc encore plus loin, laissant son pinceau nous restituer en plus, d'autres femmes, moins vaporeuses, plus métalliques, mais toujours expressives et attirantes. La gestuelle est précise, le trait est fin et la composition, harmonieuse.
Sur la trace des grands peintres tunisiens du siècle dernier, Mourad Chaaba avance avec beaucoup de talent. Ses œuvres ne doivent pas manquer à une collection qui compte.
