Sa candidature à la présidence de l'ISIE avait fait l'objet d'un consensus au point que même Ennahdha, longtemps hésitante, avait fini par s'y rallier, son Conseil de la Choura l'ayant même entériné publiquement. Depuis quelques jours, Kamel Jendoubi dont le travail, l'année dernière, à la tête de cette instance avait été pourtant unanimement salué par les partis fait l'objet ces derniers jours, d'une cabale sans précédent où tous les coups bas sont permis. Rien ne lui aura été épargné, ni les articles au vitriol de la presse de caniveau, ni les insultes sur la toile, ni même les documents « compromettants » fuités dans le but de lui nuire. Le dernier en date dont la presse fait grand cas actuellement est une mouture du rapport interne de la Cour des Comptes sur la gestion de l'ISIE lors des dernières élections. Elle avait été examinée par un conseil ministériel. Selon Kamel Jendoubi, qui était mercredi l'invité d'une station de radio, le chef du gouvernement avait demandé à ses ministres de ne pas la divulguer d'autant qu'elle contient de simples observations qui ne font pas la moindre allusion à une mauvaise gestion comme l'a souligné le rapporteur général de la Cour des Comptes, M. Chedli Srarfi. Ce dernier, sans macher ses mots, a taxé l'auteur de la fuite de « bassesse ». Mais, au fait, qui en veut à Kamel Jendoubi ? Ce dernier soupçonne un membre du gouvernement, sans pour autant citer son nom. Une coïncidence qui n'est pas fortuite : au même moment, l'ANC se penche sur le projet de loi portant création de l'ISIE
