La salle des pas perdus reste toujours encombrée avec les dossiers entassés dans des cartons à même le sol. Leur nombre a diminué, mais il y a encore du travail à faire et qui consiste à remettre ces dossiers là où ils se trouvaient. Ce travail est également provisoire, le temps que sera érigé le nouveau palais dont les travaux seront entamés en 2017. C'est le provisoire qui va durer un moment quand même ! En attendant au palais, les déplacements, notamment à la salle des pas perdus restent pénibles tant pour les fonctionnaires que pour les avocats et les justiciables. Monumentet patrimoine Le palais de Justice, au boulevard Bab Bénat restera un monument faisant partie de notre patrimoine bien qu'il rappelle certains mauvais souvenirs, que ce soit durant la période coloniale ou à l'aube de l'indépendance. A titre d'exemple, durant la période coloniale, les autochtones ne pouvaient pas comparaître devant les juges du palais de justice, qui était réservés aux colons européens. Ils y étaient quand même en cas de litige les opposants à ces derniers. A l'aube de l'indépendance ce sont les procès politiques qui s'y sont déroulés, et notamment celui du ministre qui instaura le système de coopératives . Actuellement, et quoique nécessitant quelques réaménagement, il reste le seul monument dans ce boulevard, qui renferme une partie de l'histoire juridique du pays, surplombé par un autre monument non moins symbolique : le collège Sadiki. Tribunal de Gafsa: Situation déplorable Les avocats exerçant à Gafsa ont entamé le 21 novembre dernier , une grève de deux jours et ce en signe de protestation contre les conditions déplorables qui règnent dans les tribunaux de la région, situation qui est de nature à les empêcher d'exercer leur travail convenablement. Le secrétaire général de la section régionale des avocats, a affirmé que 7 ou 8 juges ont fait l'objet de permutation au début de l'année judiciaire et qu'ils n'ont pas été jusque-là remplacés...... ! Sit-in des avocats Toujours à propos du projet de loi de Finances 2017, et après un sit-in devant l'ARP, au cours duquel il ya eu beaucoup de dérapage et qui a nécessité l'intervention des forces de l'ordre, les avocats ont observé un deuxième sit-in sur le perron du palais de justice, vendredi dernier, au cours duquel ils ont scandé des slogans contre la loi de Finances concernée qu'ils estiment arbitraire. Se considérant en grève depuis mercredi dernier, les avocats se présentaient en brassards rouges, aux audiences à caractère urgent dans l'intérêt des justiciables. Une assemblée générale a eu lieu samedi dernier, dans l'un des hôtels de la capitale, afin de mettre au point une stratégie de lutte efficace contre le vote de la loi de Fiances dans sa mouture actuelle. Au tribunal de Ben Arous, la cohue Justiciables et clercs d'avocats affluaient devant les différents b guichets où se trouvent les greffiers selon la nature de l'affaire. Le problème est qu'il y a beaucoup de travail, et les greffiers sont tiraillés entre la fixation et l'enrôlement des affaires et la réception des justiciables dont les demandes sont nombreuses et variées. Davantage de personnel permettra probablement une meilleure organisation et moins d'affluence. Ahmed NEMLAGHI