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Préserver les avocats contre toute atteinte à leur dignité et à leur sécurité
Avocatie : Observatoire pour la défense de la profession
Publié dans Le Temps le 08 - 05 - 2012

La noble profession d'avocat existe depuis l'antiquité, et Cicéron était l'un des premiers avocats de l'histoire. A l'origine ceux qui pratiquaient cette fonction appartenaient à une confrérie religieuse, et étaient mus par l'engouement de défendre tous ceux qui étaient lésés ou qui n'arrivaient pas à défendre eux-mêmes leurs droits.
Le bâtonnier était à l'origine, celui qui portait un bâton dans les processions religieuses médiévales, et dont le rôle était de régler les litiges entre ses confrères. C'est ce qui explique que ce défenseur des droits des démunis était bénévole. Il avait juste droit à des provisions, c'est-à-dire qu'il était payé en nature, notamment par des denrées alimentaires.
Au fil du temps, la profession d'avocat a été réglementée de manière à devenir une profession lucrative.
Mais ceux qui croient que c'est une profession par laquelle on s'enrichit, se trompent. C'est tout à fait le contraire qui peut se produire, si celui qui l'exerce travaille avec conscience et sans avidité. Je me rappelle encore des paroles de l'un des aînés de la profession, qui s'était toujours distingué par sa droiture et son abnégation, et qui m'a dit un jour : « Si on compte s'enrichir par le métier d'avocat, il vaut mieux s'abstenir, car c'est plutôt un sacerdoce, surtout pour celui qui n'a pas de capital au départ »
En Tunisie, la profession d'avocat a été sérieusement réglementée et unifiée sous un seul barreau depuis l'indépendance. En effet, du temps du colonialisme, il y avait une ségrégation entre les avocats français ou francisant, et les avocats tunisiens qui avaient des diplômes de l'Universités de la Zeïtouna.
Peu à peu la profession s'est développée pour devenir à l'avant-garde des organisations œuvrant pour les droits humains.
A l'instar de leurs aînés qui se sont consacrés à la défense de tous ceux qui ont été spoliés de leurs droits durant la période coloniale, les avocats ont été, dès les premières étincelles de la Révolution, aux côtés de tous ceux, parmi les composantes de la société civile, qui se sont érigées contre les exactions de l'ancien régime, pour parvenir à déboulonner un dictateur, qui s'est accroché au pouvoir durant presque un quart de siècle.
Maintenant qu'on en est à la réforme des institutions de la République dont notamment la Justice, les avocats sous l'égide du barreau national, ont décidé la création d'un observatoire dont le but est de défendre la profession et de la préserver des abus de toutes sortes, et ce, dans l'intérêt des membres de la confrérie, comme dans celui des justiciables.
A la bibliothèque des avocats, un point de presse a été organisé le vendredi dernier, au cours duquel, un rapport a été présenté par des membres l'observatoire, qui sont intervenus tour à tour pour faire un diagnostic mettant en exergue les points d'achoppement qui constituent un obstacle à l'exercice de la profession dans des conditions adéquates.
Laxisme de la loi à l'égard des intrus
Le nouveau décret-loi réglementant la profession d'avocats dans sa forme actuelle, laisse la brèche ouverte aux intrus qui interviennent en différentes occasions et sous différentes formes.
En effet il n'y rien qui interdise aux conseillers juridiques, fiscaux, immobiliers etc… d'intervenir pour faire le travail qui doit en principe être réservé à l'avocat.
En France par exemple, il n'y a plus de conseillers juridiques qui s'installent à leur propres compte, pour avoir pignon sur rue et exercer librement la profession qui touche au domaine juridique en général. Désormais et depuis la loi de 1992, aucun conseil juridique ne peut être exercé que par l'office d'un avocat.(sauf bien entendu s'il s'agit d'un poste d'emploi, pour le compte d'une entreprise). comme l'a bien expliqué Me Môoti Dakhli, la profession est menacée en chez nous par ces intrus qui peuvent même s'installer en association avec des étrangers et sous forme de sociétés privées. Ce qui est strictement interdit en France par exemple.
Le relationnel dans la profession d'avocat
La profession repose d'abord et surtout sur une déontologie que tout avocat doit strictement observer. Ce qui serait de nature à améliorer les relations des avocats entre eux-mêmes ainsi qu'avec tous les autres secteurs auxquels ils ont affaire au cours de l'exercice de leur profession. Le comportement équivoque de certains élément qui ouvrent la voie à certains abus, et donne l'occasion à des intermédiaires et des courtiers d'intervenir, nuit à la profession tout autant qu'au justiciable et au secteur de la Justice dans sa totalité.
Les relations avec les magistrats ne doivent être ni houleuses ni équivoques, les deux secteurs devant agir de concert et dans l'intérêt d'un bonne Justice.
Le rapport fait mention par ailleurs aux tensions entre les membres ou les gens de justice. Plusieurs avocats ont rencontré des difficultés pour consulter des dossiers ou pou rassembler les éléments nécessaires à l'exercice de leur profession devant les différents tribunaux. Sans compter le manque de moyens et l'absence de l'infrastructure nécessaire, notamment suite aux incendies survenues dans plusieurs tribunaux de la République.
La toge du représentant du domaine de l'Etat
La Toge de l'avocat a une signification historique et morale.
En effet, la défense de la veuve et de l'orphelin, ayant, comme nous l'avons cité précédemment, une origine religieuse, la toge est inspirée de la soutane cléricale. La couleur noire est celle des déboires qu'endosse l'avocat, en prenant fait et cause pour son client, tout comme la toge du juge également qui doit agir de même pour rendre la Justice.
Quant à la toge du représentant du domaine de l'Etat, a-t-elle lieu d'être au sein du tribunal ?
Ledit représentant n'étant pas un auxiliaire de Justice , il n'a pas à porter une tenue particulière, qui lui donne une certaine distinction et le met au-dessus des simples justiciables. Ce qui risque de semer la confusion au sein du tribunal. A la limite, et comme l'a proposé Me Moôti, il peut porter une simple cocarde.
Préserver la dignité et la sécurité de l'avocat
Me Wissam Mezni a pour sa part évoqué la sécurité de l'avocat qu'il faut préserver davantage, ainsi que sa dignité. Or plusieurs avocats ont été agressés à maintes reprises au cours de l'exercice de leur profession.
Bref, ledit observatoire, composé d'un groupe d'avocats aura pour mission d'œuvrer à préserver la profession de tout ce qui est de nature à la troubler et porter atteinte à ses membres, ce qui permettrait de consolider davantage la Justice transitionnelle de la Tunisie de demain.
Ahmed NEMLAGHI

Chawki Tebib confirmé bâtonnier par ses confrères
Le litige concernant le choix du bâtonnier, a enfin connu son dénouement samedi dernier, suite à la confiance de la majorité de ses confrères, au cours d'une assemblée générale extraordinaire, tenue au palais des congrès de Tunis, où il a été élu par 1552 voix contre 455 En fait la décision de la Cour d'appel du 25 avril dernier, confirmant le choix de Chawki Tébib, contesté par certains de ses confrères, laissait entrevoir les prémices d'un dénouement en sa faveur.
Le recours formulé par ceux qui étaient contre le choix de Chawki Tebib, était motivé par le fait qu'il ne remplissait pas la condition d'ancienneté de 10 ans, au tableau des avocats à la cour de cassation. Or dans le cas d'espèce il ne s'agit que du poste de bâtonnier par intérim, due au départ subit de Abderrazak Kilani, nouveau poste au gouvernement oblige.
La cour d'appel a suivi la thèse d'une interprétation restrictive de la cause d'ancienneté, ne s'appliquant qu'au bâtonnier appelé à exercer normalement son mandat et non au bâtonnier par intérim.
Chawki Tébib, bien que juridiquement confirmé, par ladite décision de la cour d'appel, a voulu attendre qu'il le soit également par ses confrères. C'est désormais chose faite. Son élection à une majorité rassurante, met fin à une polémique qui a éclaté depuis le mois de janvier dernier, et qui a perturbé par là même, la bonne marche des activités au sein du conseil de l'ordre.
Tout est bien qui finit bien. Le conseil de l'ordre passe maintenant aux choses sérieuses, le nouveau bâtonnier étant décidé à mener une action en faveur de la protection de la profession contre tous ceux qui y portent atteinte et à préserver davantage les intérêts de ses confrères ainsi que ceux du Justiciable. Ce qui contribuera à une meilleure consolidation de la Justice transitionnelle.
Avec nos félicitations, nous lui souhaitons bon courage.


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