L'Institut italien de la culture et l'Institut supérieur de musique ont organisé le 15 décembre à l‘Acropolium de Carthage un concert de fin d'année en hommage à l'opéra et intitulé comme il se doit : « Omaggio all'Opera. » Une soirée tuniso-italienne avec le célèbre ténor italien Piero Mazzocchetti, le pianiste Umberto De Baptistis et les jeunes sopranos tunisiennes Amal Sdiri et Ameni Ben Tara. Tout ce beau monde a enchanté une assistance nombreuse par un beau choix d'airs d'opéra célèbres. Une rencontre insolite placée sous la direction artistique de Hristina Hadjieva, chef de choeur et Toyoko Azaïez, en maître pianiste. Le spectacle a tenu et ravi un public mélomane dans ce lieu magique, haut perché sur la colline de Byrsa, l'ancienne Cathédrale Saint-Louis, transformée et entièrement rénovée pour être dédiée à la culture. En évoquant la voix du ténor Piero Mazzocchetti, le grand ténor disparu Luciano Pavarotti a déclaré au journal « La Stampa » le 28 février 2007 : « Il a une belle voix...une voix rare...oui, vraiment belle. Très intéressante. » Et c'est d'ailleurs en 2007, que Piero Mazzocchetti a remporté la troisième place au festival de Sanremo avec la chanson : « Schiavo d'amore », tout en obtenant un succès public et critique. Cet artiste ambivalent chante dans plusieurs genres musicaux qui vont de la pop, au crossover classique. Quant à Umberto De Baptistis, il est professeur de piano et collabore avec de nombreux instituts. Il enseigne auprès de la crossover Academy, fondée par le ténor Piero Mazzocchetti. L'hommage à l'opéra était une suite de tableaux vocaux avec des voix puissantes et belles accompagnées en alternance par les pianistes Toyoko Azaiez et Umberto De Baptistis. Les extraits des opéras italiens allaient de « La Traviata, de Giuseppe Verdi, à « La rondin », à « La Tosca » et à « La bohème », de Giacomo Puccini, à « L'élixir d'amour » de Gaetano Donizetti, à « A vucchella » et « Marechiare, de Francesco Paolo Tosti et à « O sole mio » d'Eduardo Di Capua. Réjouissances Et les plus beaux moments de ce concert étaient ceux où le trio d'artistes italien et tunisiens s'était retrouvé sur scène pour chanter en solo et en chœur des extraits de « La Traviata » de Verdi et de « La vedova allegra » de Franz Lehar. De beaux moments de réjouissance musicale qui permettaient à l'assistance de voguer haut avec la musique et les voix. Les jeunes talents Amal Sdiri et Ameni Ben Tara n'avaient rien à envier aux grandes chanteuses d'opéra. Elles ont réalisé, ce soir-là, des performances dignes de leur niveau incontestable. Le chemin est grand ouvert devant elles. Les artistes invitaient même le public à suivre le rythme des refrains en tapant dans les mains. Une belle communion en cette soirée où le rappel était évident. Un concert qui est venu dire, par anticipation, au revoir à l'année 2016 et qui a laissé de beaux souvenirs.