Le secteur de la bijouterie Tunisienne traverse depuis plusieurs années une forte crise due principalement à trois facteurs ; la hausse du prix de l'or, la concurrence déloyale des bijoux illégaux et intrus de toutes sortes et l'évolution des goûts des clientes Tunisiennes que les bijoutiers n'ont pas les moyens de satisfaire en raison de restrictions diverses. La profession de la bijouterie perd de jour en jour des artisans qui abandonnent la profession. Le climat qui prévaut dans ce secteur artisanal n'augure rien de bon. Les carnets de commandes se remplissent au compte-gouttes. La crise est bien implantée. Les artisans souffrent de plus en plus. Leur chiffre d'affaires se réduit, les carnets de commandes se remplissent au compte-gouttes. Des artisans bijoutiers, rencontrés à l'UTICA , lors d'un point de presse organisé par La Chambre syndicale nationale des artisans-bijoutiers ont fait part de leurs principales préoccupations quant au devenir de ce métier ancestral qui célèbre le savoir- faire millénaire de nos artisans locaux. Les artisans se rejoignent sur la cherté des matières premières, le commerce parallèle et le financement .Ils exigent une augmentation de leur approvisionnement en or pur, un arrêt de l'importation des produits de bijouterie en or et argent, un contrôle étendu à tout le territoire de la république. D'autres appellent au renforcement des mesures répressives contre l'importation illégale de l'or, une annulation des dettes dues la CNSS des artisans et un recyclage de l'or saisi par la douane et de l'or disponible à la trésorerie. Un renforcement des mesures répressives contre l'importation illégale de l'or, le replacement du poinçon de conformité par le poinçon de garantie de l'Etat et le recyclage de l'or saisi par la douane et de l'or disponible à la trésorerie. L'annulation de la décision relative au poinçon unique pour les différents carats M. Hedi Bouaziz président de la chambre nationale des artisans-bijoutiers a souligné que l'activité passe par des moments difficiles et nécessite une intervention urgente des autorités pour lutter notamment contre la contrebande, l'importation de produits en or et en argent contrefaits et pour améliorer l'approvisionnement des professionnels en matières premières. Concernant l'approvisionnement en or pur des artisans, les responsables de la chambre syndicale ont demandé la révision de leur part mensuelle proposant notamment le recyclage de l'or cassé constitué par les quantités importantes d'or saisies par la douane et celle disponibles à la trésorerie générale (qui ont fait l'objet de décision judiciaires définitives). Cette action évitera au pays de recourir à ses réserves en devises pour importer l'or pur nécessaire aux artisans. S'agissant du poinçon de garantie de l'Etat et du poinçon de conformité, les syndicalistes ont demandé l'annulation de la décision relative au poinçon unique pour les différents carats estimant qu'il est nécessaire que chaque carat, 9, 18 et 24 , dispose de son poinçon propre pour garantir la transparence des transaction et protéger le consommateurs ajoutant qu'il est nécessaire de maintenir le poinçon de l'Etat en plus du poinçon de maitre pour éviter tout risque de fraude ce qui est devenu fréquent notamment pour le commerce de l'argent dont les produits ne respectent pas toujours les carats légaux. Ils ont également attiré l'attention des autorités sur les poinçons de l'Etat qui ont été contrefaits par les contrefacteurs proposant de rétablir pour l'argent le poinçon de garantie de l'Etat à la place du poinçon de conformité, exigeant que le sigle et la forme du poinçon de l'Etat soient bien choisis pour lutter contre la fraude en plus de l'intensification du contrôle des marchés qui regorgent d'or imité, nuisible à l'artisan, au commerçant, au consommateur et à l'Etat. L'organisation, la formation et les mécanismes d'appui et de financement constituent également des chantiers non moins importants pour la pérennité et la croissance de cette activité