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Secteur de la bijouterie à Sfax
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 08 - 2016


L'anarchie règne dans le secteur
Le secteur de la bijouterie, selon les professionnels, déjà insidieusement touché par la gangrène de la corruption et de la fraude sur la qualité, depuis les années 1990, est confronté à un nouveau fléau ayant pour noms, trafic et contrebande qui risqueront d'être fatals aux petits bijoutiers, en l'absence de tout contrôle.
C'est ce que redoutent les trois professionnels appartenant à la Chambre syndicale des artisans bijoutiers, relevant de l'Union régionale de l'industrie, du commerce et de l'artisanat à Sfax (Urica), sachant que la bijouterie est une activité scindée en deux branches : celle des artisans et celle des commerçants.
Nos interlocuteurs, qui sont des artisans, affirment en effet que la profession est confrontée à deux sortes de difficultés de taille. La première a trait à la corruption, aux pratiques frauduleuses et autres manipulations touchant à la qualité des bijoux notamment concernant le nombre de carat, ainsi qu'à la falsification des poinçons. Autant de tricheries et de pratiques louches déjà dénoncées avant la Révolution mais qui, depuis, continuent de plus belle.
Réduction des quotas
La deuxième catégorie de difficultés concerne les quotas d'or mensuels auxquels a droit chaque titulaire de poinçon de maître, ainsi que les nouvelles législations et l'application par la Banque centrale des conventions liant les deux parties.
A ce propos, Hédi Bouaziz, président de la Chambre syndicale des artisans bijoutiers à Sfax , affirme que le corps des artisans souffre énormément de la concurrence déloyale qui favorise le marché parallèle pour des raisons de coût : « Faute d'arguments suffisants pour affronter cette concurrence, nous ne pouvons que constater les dégâts : énormes difficultés à écouler notre marchandise et, par conséquent, baisse inquiétante de notre chiffre d'affaires. Illustration : le quota d'or pur demandé par l'artisan bijoutier s'est, par la force des choses, réduit à 20g par mois, alors qu'il a droit à un quota de 50 à 60 g, autorisé par la Banque centrale depuis le mois de juin 2016. Ce quota, est-il besoin de le préciser, s'élevait auparavant à 200 g mensuels, sachant que l'ensemble des 570 professionnels, adhérents à la coopérative «Le Croissant d'or» à Sfax avaient droit à 150 kg par mois. », regrette-t-il
Délais à rallonge
Sur un autre plan, les doléances des professionnels font mention du non-respect par la Banque centrale des délais de livraison des quotas d'or pur, conformément aux termes de la convention la liant à la coopérative : « Ce délai convenu à trois jours au maximum après le dépôt de la demande y afférente se prolonge en réalité à 25 jours, entraînant des perturbations notamment sur le marché se traduisant par une hausse des cours. Les professionnels demandent aussi à ce que les dossiers déposés par les différentes coopératives soient traités séparément pour ne pas pénaliser celles qui formulent leurs demandes dans les délais légaux. »
Incohérence
Jameleddine Elloumi, , membre du bureau exécutif de l'Urica, membre du Syndicat des artisans bijoutiers et président de la coopérative le Croissant d'or à Sfax, ainsi d'ailleurs que ses deux compagnons font remarquer que la profession est confrontée à d'autres problèmes plus graves, pointant du doigt la loi des finances 2016 dont il revendique la révision: «alors que la politique de l'Etat préconise l'austérité en matière de matières premières, ne voilà-t-il pas qu'il autorise l'importation d'or fini et semi-fini. Sur ce point, la loi de finances 2016 va avoir un impact très négatif pour l'emploi de la main-d'œuvre tunisienne et entraîner des dépenses préjudiciables en devises très précieuses par les temps qui courent. En matière d'incohérence, il n'y a pas mieux !»
Laxisme et laisser-aller
Bacha Zouari, vice-président de la Chambre syndicale des artisans bijoutiers, tout comme ses deux confrères, dénonce l'absence de volonté manifeste et de sérieux des autorités publiques, accusées de laxisme voire de défaillance et de manquement à leurs devoirs en matière de contrôle, contribuant à donner plus d'assurance aux trafiquants.
Sinon, comment expliquer le mutisme incroyable et l'absence de réaction des pouvoirs publics, vis-à-vis de nos doléances répétées et nos correspondances successives.
Nos trois interlocuteurs dénoncent également, avec vigueur, le laxisme face à la vente à la criée de pièces importées de façon illicite, à des prix nettement supérieurs aux cours usuels chez les revendeurs, alors qu'il s'agit de commerce en liaison directe avec le blanchiment d'argent ? Au vu et au su de l'Administration, y compris la brigade mobile des douanes et les forces de sécurité ?
Requêtes de la profession
En plus de la révision du décret de loi 2016, portant autorisation de l'importation d'or fini et semi-fini, les artisans bijoutiers réclament la prorogation jusqu'en 2017 et même des effets du décret-loi n° 2011-107 du 22 octobre 2011, portant insertion des ouvrages en métaux précieux non poinçonnés dans le circuit économique. Ils souhaiteraient même conférer à ce décret-loi un caractère permanent.
Selon les professionnels, l'avantage de ce décret-loi est de mettre à leur disposition un supplément de quantités d'or aux quotas fournis par la Banque Centrale, jugés insuffisants, et de donner l'impulsion nécessaire à ce secteur sensible qui fournit 15.000 postes d'emploi aux corps de métiers des artisans et des commerçants ainsi qu'aux employés.
Les artisans bijoutiers ont également adressé une requête portant annulation des dispositions de la loi 2005-17 qui les astreint à tenir un registre de comptabilité, pour manque de clarté.
Une autre requête a précédemment été adressée à certains représentants de l'ARP, sollicitant leur intervention auprès de la Banque centrale pour demander plus d'équité dans la répartition des quotas d'or pur notamment entre les coopératives de Tunis (150 à 200 g alloués par poinçonneur) et Sfax ( 50 à 60 g).
Enfin, les représentants de la Chambre syndicale des artisans bijoutiers déplorent la lenteur dans l'exécution des accords relatifs à la création d'un laboratoire d'analyses et d'expérimentations, surtout que les crédits nécessaires ont été alloués.


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