Les détritus s'accumulent à Nabeul et à Hammamet. La situation était devenue avant hier problématique. Triste tableau, qui s'offre aux yeux et au nez des promeneurs. Le constat est le même : les poubelles et les containers sont pleins de déchets ménagers et attendent d'être vidés de leurs contenus. Un peu partout, au pied des arbres, à l'entrée des immeubles et dans des recoins obscurs des quartiers urbains, les déchets s'accumulent. Les détritus s'amoncèlent devant le centre du transfert des déchets. Une dizaine de camions et de tracteurs sont dans l'incapacité de décharger leur contenu. A Nabeul, la société chargée de la collecte des ordures a entamé une grève depuis le week-end. Ses ouvriers observent un sit-in à l'entrée du centre de transformation des ordures. Les rues de la ville offrent depuis hier des paysages contrastés. Certaines rues sont normalement nettoyées, d'autres sont jalonnées de conteneurs débordants. Commerçants et riverains déversent leurs ordures n'importe où envahissant ainsi une partie des routes. « Les gens ont commencé à déverser les déchets ici. Ça augmente chaque jour. Les odeurs nous fatiguent, ce qui empêche nos clients de venir. On ne sait même pas par où passer », explique un commerçant de la cité El Kaounia. Le Président de la délégation spéciale de Nabeul se défend et compte mettre fin à l'activité de cette société qui bloque le service public. Pas loin, au dépotoir Beni Oueil à Hammamet, le personnel est en grève depuis plus d'une semaine. Les ouvriers réclament leurs salaires et leur 13ème mois. La situation est devenue insupportable du fait de l'odeur nauséabonde des ordures qui se dégage et qui incommode l es passants et des habitants. La municipalité est obligée d'évacuer les ordures au centre de traitement de déchets de Bouficha en attendant un retour complet à la situation normale