Les justiciables qui viennent pour une diligence au palais de justice doivent s'y prendre tôt afin qu'ils soient mieux servis et ce, aussi bien pour connaître la date d'une audience, ou pour retirer une copie de jugement ou une quelconque attestation délivrée par le greffe. Pour cause, c'est toujours la cohue devant les différents guichets. Faute de personnel ou d'infrastructure ? Les deux mon général ! Certes l'infrastructure a évolué avec l'introduction de l'informatique, qui reste cependant insuffisante pour répondre aux besoins actuels. Quant au nombre de greffiers, il évolue très peu, alors que les greffiers seront désormais formés au sein de l'école supérieure de magistrature, avec une filière spéciale comme celle qui existe pour les notaires et les huissiers de justice. Profession d'avocat et démocratie « La profession d'avocat a participé à la consolidation de la démocratie avant et après la Révolution ». Par cette affirmation le président de la République Béji Caïd Essebsi, a résumé dans son allocution, au cours de la cérémonie d'ouverture de la célébration du 120ème anniversaire de la profession d'avocat, le parcours du combattant des défenseurs de la veuve et de l'orphelin en Tunisie. Que ce soit durant la période coloniale ou depuis que la Tunisie a recouvert son indépendance et sa souveraineté, les avocats ont toujours milité aux côté des opprimés et œuvré à la consolidation des droits et des libertés, fondements de toute démocratie. Ils ont eu beaucoup de difficultés à affronter voire des exactions, et ce, que ce soit durant la période coloniale ou au cours de l'ancien régime. Des avocats ont connu les affres de la prison pour le courage de leur idées et leur détermination à ne défendre que la justice. Après la révolution, nos jeunes avocats sur les pas des grands du barreau tunisien, œuvrent toujours pour les mêmes buts, avec les mêmes convictions et la même détermination. Tribunal de Jendouba Les avocats du gouvernorat de Jendouba ont observé, mercredi dernier, un sit-in devant le siège du tribunal de première instance, pour protester contre le manque de magistrats au sein dudit tribunal. Ce qui a causé beaucoup de retard dans le déroulement des audiences et les affaires étaient renvoyées à plusieurs reprises. Raoudha Karafi hausse le ton Après avoir protesté contre l'initiative législative tendant à résoudre la crise relative à l'entrée en fonction du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Raoudha Karafi présidente de l'Association des magistrats tunisiens, a appelé à la grève générale dans tous les tribunaux de la République, pour le 27 février, décidée au cours d'une assemblée générale de l'AMT du 19 février. Cette grève concerne les juges des ordres judiciaire, administratif et financier et devrait être observée sur tout le territoire et dans tous les tribunaux y compris le Tribunal administratif et la Cour des Comptes. Cette grève est dans le but de protester contre le refus par le gouvernement de satisfaire aux revendications des juges concernant la révision de leur situation matérielle et les conditions de travail dans les tribunaux en général. Ahmed NEMLAGHI