Après les décisions issues du dialogue 5+5 tenu entre le gouvernement et l'UTAP, le bureau exécutif de l'organisation agricole a annoncé dans un communiqué rendu public hier la suspension de la grève prévue du 4 au 6 mars courant, la journée de colère attendue le 8 mars tout en renonçant à la menace portant suspension de l'approvisionnement du marché. « Finalement, personne ne va mourir de faim », nous affirmé Ckokri Rezgui, Vice-président de l'UTAP. Les mouvements sociaux entamés dans plusieurs régions du pays ont été ainsi suspendu et ce, à compter d'hier. Encore une fois, le dialogue l'a emporté sur la colère. « En tant qu'organisation nationale, l'UTAP a toujours fait prévaloir l'intérêt suprême de la Nation. Nous n'avons pas d'autres choix que de se concerter et trouver un consensus de manière à apaiser les tensions. Dans le cadre du gouvernement d'Union Nationale, nulle n'a intérêt à saboter l'appareil productif », nous a déclaré M.Rezgui tout en précisant que la grève a été suspendu et renvoyée à une date ultérieure et que tout dépendra de la prédisposition du gouvernement Chahed à rendre applicable les mesures décidées en marge de la commission mixte faisant allusion aux accords conclus avec l'ancien gouvernement de Habib Essid qui sont restés lettre-morte. L'UTAP appelle à rendre opérationnel les axes prévus dans l'accord de Carthage et les décisions annoncées en date du 3 septembre 2015. « Nous considérons que toute mesure prise en faveur de l'amélioration des conditions de l'agriculteur et de la réalisation de la sécurité alimentaire comme un acquis à consolider et à renforcer. D'autres dossiers sont en cours d'examen dont la question des hydrocarbures, l'endettement, les circuits de distribution et autres », ajoute le vice-président de l'UTAP. Des mesures en faveur de l'agriculteur Parmi les mesures annoncées à l'issue de la réunion mixte on retiendra la création du fonds de calamités naturelles qui permettra à l'agriculteur de se prémunir contre les risques inhérents aux catastrophes naturelles, l'augmentation du prix du lait pour l'agriculteur et l'industriel de 30 millimes chacun. Cette majoration de 60 millimes ne sera pas supportée dans une première étape par le consommateur. Pour ce qui est des grandes cultures, il a été décidé d'une majoration de 5 dinars le quintal pour la culture du blé dur et de 2 dinars le quintal pour la culture de blé tendre outre l'encouragement aux cultures intermédiaires ou légumineuses et ce dans le but de rationaliser les implorations et de garantir la rotation de cultures.