Joseph Joubert (essayiste et moraliste français) Au palais de Justice Les salles d'audience sont biens sécurisées au palais de justice surtout dans celles où siègent les chambres correctionnelles car les entrées sont filtrées, avec un agent qui vérifie ceux qui sont convoqués, pièces à l'appui, et ne pas laisser entrer les intrus ou les badauds qui viennent pour passer le temps et se divertir des malheurs des autres. Certes l'audience est publique, ce qui veut dire que tout a le droit d'assister à l'audience, mais en pareille circonstance la précaution doit être de mise. C'est ce qu'a expliqué dernièrement un agent de sécurité à un jeune homme qui, jean troué pour faire in, et tee shirt plein d'inscriptions indécente, a voulu pénétrer à une des salles d'audience, « simplement pour voir comment ça se passe ». Il a failli faire l'expérience in sur le tas, en se retrouvant au box des accusés. Les magistrats et le mal d'indépendance Lorsque Winston Churchill ancien premier ministre de la grande Bretagne a reçu son ministre de la Justice, durant la deuxième guerre mondiale, il lui dit en substance si la justice va bien, il n'y a aucune crainte pour le pays. C'est aussi véridique en tant de guerre qu'en tant de paix. Notre de justice, aconnu durant l'ancien régime des périodes de trouble à cause de l'ascendant de l'exécutif et de l'absence d'indépendance, dans ce secteur constituant l'un des principaux piliers de l'Etat démocratique. Pour cause, l'ancien Conseil supérieur de la Justice était dirigé par l'exécutif. Avec le nouveau Conseil, toutes les précautions ont été prises afin que la majorité de ses membres soient représentés par leur pairs, et ce, conformément à la nouvelle Constitution. Il devait déjà commencer à fonctionner, mais ce n'est pas encore le cas car ça bloque depuis pour une question de procédure, notamment concernant la dernière proposition du gouvernement sur le quorum et la convocation pour la première réunion, proposition sur laquelle l'Association des Magistrats Tunisien (l'AMT), n'est pas du tout d'accord estimant que cela constitue une ingérence de l'exécutif dans les affaires de la magistrature C'est la raison pour laquelle, et suite à des grèves répétées, Raoudha Karafi, la présidente de l'AMT a appelé tous les magistrats, judicaires administratifs et financiers confondus, à la participation d'un sit-in le mardi 28 prochain, devant le siège de l'ARP pour faire part de leurs protestations aux représentants du peuple. Dernière tentative mais pas des moindres selon Raoudha Karafi ; last but not least ! Tribunal de Gabès : La responsabilité médicale en question La jurisprudence tunisienne en matière de responsabilité médicale, va de plus en plus vers la responsabilisation du médecin mis en cause, lequel excipe de l'obligation de moyens et non de résultats. Certes, comme le dit le dicton bien de chez nous, « le soin est au médecin et à la guérison est à Dieu », mais tout médecin est tenu à certaines obligations telles que celles de l'information ou de la sécurité du malade, auxquelles s'attache à vérifier le juge pour sanctionner le médecin qui a commis des négligences en l'occurrence. Dans la présente affaire le médecin incriminé a mal a accepté son inculpation pour faute qui entraîne son incarcération, au point de faire un accident vasculaire cérébral (AVC). C'est ce qui explique les différents mouvements protestataire de la part de ses collègues. La question était de savoir si l'erreur de groupe sanguin a été la cause du décès du patient qu'il traitait. Le tribunal de première instance a répondu par l'affirmative, d'où la condamnation du médecin ainsi que son assistant à la prison ferme. L'Ordre national des avocats commémore le jour de la Terre C'est à Dar Al Mouhami (maison de l'avocat), en face du palais de justice, que l'Ordre national des avocats commémore le 28 mars prochain, « le jour de la terre » à l'honneur de la cause palestinienne. Une exposition de différents objets d'art palestiniens ainsi que des conférences données auront lieu à cette occasion. Entre autre conférences Me Mahmoud Yaâcoub, parlera de : « la terre entre la force de loi, et la loi de la force ». . Nécrologie Nous faisons part du décès -De la mère de Me Morsi Sahloul, avocat à Sousse. La défunte a été inhumée mercredi dernier, au cimetière de Hammam Sousse -Du père de Me Brahim Belghith, avocat à Tunis Le défunt a été inhumé hier au cimetière de « l'aile verte » à Kairouan. Puisse Dieu Le Tout Puissant leur accorder Son infinie Miséricorde et les accueillir en Son éternel Paradis.