La Tunisie prendra part du 9 au 21 mai à la 12ème édition du Festival Arabesques à Montpellier. Cette manifestation oeuvre à la promotion de la diversité culturelle et la découverte des arts du monde arabe. Ce festival devenu incontournable, est l'occasion de faire découvrir à travers la musique, le théâtre, le conte, les projections, la danse, la calligraphie, une culture alliant patrimoine artistique traditionnel et création contemporaine. Fort de son expérience, le Festival Arabesques se positionne aujourd'hui comme un carrefour permettant le croisement des richesses artistiques du monde arabe et comme un merveilleux outil de coopération avec les villes et acteurs culturels des pays de l'autre rive de la Méditerranée. L'édition 2017 rend compte de ce mouvement, de ces croisements, de ces rapports culturels, de ce riche héritage. Les idées fleurissent et arpentent des chemins souvent difficiles, jusqu'à nous conduire en Andalousie, en partant de Damas pour un voyage baptisé l'Orient Merveilleux. Andalousie, celle-là même qui nous a enseigné la tolérance et le vivre ensemble... La programmation est riche et passionnante. Initié en 2006, ce festival est né des actions artistiques menées à l'international par Uni'Sons. Il est l'occasion de faire découvrir à travers la musique, le théâtre, le conte, les projections, la danse, la calligraphie, une culture alliant patrimoine artistique traditionnel et création contemporaine. La Tunisie sera présentée par le grand luthiste Anouar Brahem qui depuis une vingtaine d'années et avec neuf albums aussi novateurs qu'intemporels, il ne cesse de s'imposer comme un très grand artiste contemporain. Joueur de oud tunisien très réputé, il modernise avec brio la musique traditionnelle arabe avec des sonorités jazz et des rythmes innovants. Anouar Brahem, qui signe avec le prestigieux label de jazz ECM, est très méticuleux sur le rendu sonore, tout semble millimétré et mesuré parfaitement. Faisant résonner la poésie envoûtante de son oud dans les contextes les plus variés, du jazz dans tous ses états aux différentes traditions musicales orientales et méditerranéennes, sa musique tendre et rigoureuse ne cesse de redéfinir un univers poétique et culturel savamment composite, oscillant sans cesse entre pudeur et sensualité, nostalgie et recueillement. Musicien traditionnel ouvert au jazz le plus contemporain, Anouar Brahem transcende les genres et les frontières musicales. A la suite de l'album Astrakan Café (2000), il s'associe à l'Orchestre National de Jazz dirigé par Paolo Damiani pour Charmediterranéen en 2002. La même année, il retrouve le pianiste François Couturier et l'accordéoniste Jean-Louis Matinier sur Le Pas du Chat Noir, suivi du Voyage de Sahar en 2006. Il réalise ensuite un film documentaire'' Mots d'après-guerre'', sélectionné au Festival du film de Locarno en 2007. A l'automne 2009 paraît The Astounding Eyes of Rita, avec Klaus Gesing (clarinette), Björn Meyer (basse) et Khaled Yassine (percussions). Secondé par le pianiste François Couturier, Anouar Brahem sort en 2015 le double album Souvenance, en grande partie inspiré par le Printemps arabe en Tunisie. Anouar interprétera un répertoire de The Astounding Eyes of Rita qui s'inspire de la tradition arabe en s'appuyant fortement sur la mélodie. Il sera accompagné par un groupe de musiciens : le clarinettiste Klaus Gesing, le bassiste Björn Meyer et le jeune libanais Khaled Yassine qui apporte grâce à la darbouka une pulsation vitale à cette musique de chambre transculturelle dans laquelle rigueur et liberté, passé et présent se rencontrent mutuellement.