Depuis hier et jusqu' au 9 juin courant se tient à New York la Conférence des Nations Unies sur les Océans dont l'objectif principal est de soutenir la mise en œuvre de l'Objectif de Développement Durable 14 (ODD 14): « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ». A cette occasion, l'Association d'Education Relative à l'Environnement (AERE) et le Club Nautique de Hammamet ont organisé en partenariat avec le Centre d'Information des Nations Unies de Tunis et la Fédération Tunisienne des Pêches Sportives une rencontre-débat sur le thème « Mers et développement durable ». La soirée a eu pour cadre l'espace Sidi Bouhdid à Hammamet, un espace qui sied parfaitement au thème de la manifestation. Le programme a comporté plusieurs communications : « Agenda 2030 pour le développement Durable et la conférence sur les océans des Nations Unies » par Jihed Ghannem, Directeur du Centre d'Informations des Nations Unies de Tunis, « La Conservation des ressources marines en Tunisie » par Mohamed Ali Temessek, du ministère des Affaires Locales et de l'Environnement, « la vulnérabilité côtière face aux changements climatiques » par Fadhel Baccar du PNUD, « l'économie de la mer en Tunisie » par Mehdi Ben Haj, Président de l'Association Tunisienne de l'Ingénierie Maritime (ATIM) et « le secteur de la pêche et de l'aquaculture en Tunisie » par Rafik Nouaili de la Direction générale de la pêche et de l'aquaculture. Le débat qui a suivi la projection d'un documentaire intitulé « Déchets aquatiques » a permis aux participants d'échanger sur une large palette de sujets en relation avec la gestion durable des mers dans ses composantes environnementales, sociales et économiques. Il ressort de ces échanges et selon Dr Salem Sahli, le secrétaire général de l'Association d'éducation relative à l'environnement que « la santé des mers est notre affaire à tous et que les maux dont ils souffrent proviennent pour une large part des activités humaines. Ces maux s'appellent pêche intensive, pollutions marines, érosion des plages, dérèglements climatiques, surpopulation, essoufflement de la diversité biologique marine...etc. Pour répondre à ces défis, des initiatives de coopération internationale ont été lancées depuis 30 ans, comme par exemple le programme Horizon 2020 qui vise à réduire les sources de pollution en Méditerranée. La dernière en date est l'Agenda 2030 pour le développement durable adopté en 2015 et signé par 193 Etats Membres des Nations Unies. Ce programme comporte 17 objectifs de développement durables (ODD), l'ODD 14 étant consacré à la vie aquatique. De plus, les cadres de coopération intergouvernementales sont nombreux et actifs : Convention de Barcelone, Plan d'Action des Nations Unies pour la Méditerranée et permettent de renforcer l'efficacité des politiques publiques et les conditions d'intervention. Toutefois, la protection durable de l'environnement marin ne peut reposer uniquement sur les initiatives internationales et les réponses réglementaires ou techniques qu'elles apportent. Ces politiques doivent également reposer sur une adhésion des populations, une mobilisation efficace des leviers régionaux et locaux d'action au premier rang desquels on compte les pouvoirs locaux et la société civile. Les associations locales sont les mieux placées pour informer et sensibiliser les décideurs, enseignants, étudiants, jeunes, acteurs économiques et plus généralement le grand public sur les menaces qui pèsent sur la durabilité des écosystèmes marins. Penser globalement et agir localement est la devise des organisations non gouvernementales (ONG) environnementales. Elle demeure plus que jamais d'actualité ». Une deuxième soirée aura lieu à Sfax le 6 juin 2017 à partir de 21h30. Organisé en partenariat avec l'ACG Sfax, l'événement mettra en exergue les enjeux et les défis relatifs à la mise en œuvre de l'ODD-14 en Tunisie, l'impact de la pollution sur les ressources marines, la durabilité du littoral et l'exploitation durable des ressources halieutiques. Rappelons que la Conférence sur les Océans démarrera avec la célébration de la Journée mondiale de l'environnement (le 5 juin) et inclura une cérémonie de célébration de la Journée mondiale de l'océan (le 8 juin). Elle offrira aux pays, aux organismes des Nations Unies, aux organisations intergouvernementales et non gouvernementales, au secteur privé, aux médias et au public l'occasion de se mobiliser pour prendre d'urgence des mesures à même d'inverser les tendances alarmantes de dégradation des océans, des mers et des ressources marines.