Les économistes de la Banque Mondiale prévoient une croissance mondiale de 2,3% en 2017 et de 2,9 en 2018. Ceux de l'organisation de Coopération mondiale prédisent un rebond de la croissance mondiale pour atteindre 3,5% en 2017 et 3,6% en 2018. Chez les deux organisations, l'optimisme est de mise. Sauf que pour l'OCDE, il existe des risques de correction, entre autres, une possibilité de revoir à la baisse les prévisions de croissance économique mondiale. D'autant plus, que compte tenu de cet optimisme auprès de l'organisation, son chef économiste Catherine Mann, annonce que les perspectives s'améliorent mais pas suffisamment. De toutes les manières, d'après les prévisions de l'OCDE, la croissance mondiale dépassera le seuil de 3%, niveau le plus faible depuis 2011. A la Banque Mondiale, l'optimisme est a priori plus mesuré. La croissance mondiale reste inchangée pour 2017 et elle sera majorée d'un point de croissance en 2018. Et ce « grâce à la diminution des obstacles à l'activité dans les marchés émergents et les économies en développement qui sont des exportateurs de produits de base, et à une demande restant robuste dans les pays importateurs », peut-on lire dans le communiqué officiel de la Banque Mondiale à l'occasion de la publication de son dernier rapport « Perspective pour l'économie mondiale en 2017 ». Un rapport qui prévoit également une croissance de 1,8% pour les économies avancées. Alors que pour les marchés émergents et les économies en développement, le rapport évoque le tassement des investissements. C'est ainsi que la croissance des investissements n'atteidra que 3,4 % en 2015 contre 10 % en moyenne en 2010. Grosso modo, pour les économies en développement et les marchés émergents exportateurs de produits de base la croissance serait de 2,3 % en 201. Par contre, pour les économies en développement et les marchés émergents importateurs de produits de base devrait être de 5,6 % cette année. La Tunisie étant un pays en développement connaîtra une croissance de 2,3% en 2017. À moyen terme, la croissance de l'économie tunisienne pourrait atteindre 3% en 2018 et 3,5% en 2019. Les analystes de la BM justifient cette amelioration de la croissance par les réformes déjà entamés pour l'amélioration du cliamt des Affaires. Serait-ce le cas? Zied DABBAR - A noter Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la croissance dans la région devrait légèrement augmenter pour atteindre 3,1 %, les importateurs de pétrole enregistrant la progression la plus importante. Parmi les pays exportateurs de pétrole, l'Arabie Saoudite devrait croître légèrement au rythme de 1,6 % en 2017, la République islamique d'Iran affichant une croissance de 5,2 %, à la faveur de la poursuite de l'augmentation de sa production pétrolière et de l'expansion des investissements étrangers. Ces prévisions tablent sur une hausse des prix pétroliers, avec un baril à 55 dollars en moyenne cette année. - 6,2% de croissance en Asie de l'Est et Pacifique Dans cette région, la croissance devrait s'infléchir pour passer à 6,2 % en 2017, le ralentissement en Chine étant atténué par une reprise dans le reste de la région. Selon les prévisions, la croissance de la production dans ce pays devrait perdre de la vitesse, tombant à 6,5 % cette année. Les politiques macroéconomiques devraient soutenir les moteurs intérieurs de la croissance malgré l'apathie de la demande extérieure, la faiblesse de l'investissement privé et les surcapacités dans certains secteurs. Si l'on fait abstraction de la Chine, la croissance de la région devrait progresser au rythme plus rapide de 5 % en 2017. Cela tient pour beaucoup à une reprise de la croissance dans les pays exportateurs de produits de base, dans lesquels elle devrait retrouver sa moyenne à long terme. Dans les pays importateurs de produits de base, sans tenir compte de la Chine, il est prévu que la croissance reste globalement stable, à l'exception de la Thaïlande où elle devrait s'accélérer à la faveur d'un regain de confiance et de politiques accommodantes. Avec une croissance de 5,3 % en 2017, l'Indonésie devrait se redresser grâce à une hausse des investissements privés. En Malaisie, la croissance devrait s'accélérer pour s'établir à 4,3 % en 2017, du fait de l'atténuation de l'ajustement à la baisse des prix des produits de base et de la stabilisation des cours. - En Europe et Asie centrale la croissance est de 2,4% La croissance dans cette région devrait passer à 2,4 % en 2017, tirée par le rebond des économies exportatrices de produits de base et la reprise en Turquie. Cette prévision dépend d'un redressement des prix des produits de base et d'une atténuation des incertitudes politiques. La Russie devrait croître au rythme de 1,5 % cette année, l'ajustement à la baisse des prix pétroliers étant achevé. La croissance devrait être de 1,2 % en Azerbaïdjan et de 2,2 % au Kazakhstan, à la faveur de la stabilisation des prix des produits de base et du resserrement des déséquilibres économiques. En Ukraine, la croissance devrait s'accélérer pour atteindre 2 %. - En Afrique subsaharienne, la croissance est modeste En 2017, l'Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance modeste, à 2,9 %, la région continuant de s'ajuster à la baisse des prix des produits de base. La croissance en Afrique du Sud et chez les exportateurs de pétrole devrait être plus faible, alors qu'elle devrait rester solide dans les économies ne dépendant pas étroitement des ressources naturelles. En Afrique du Sud, les prévisions donnent une croissance en légère hausse, à 1,1 %, cette année. Le Nigéria devrait sortir de la récession et rebondir pour croître au rythme de 1 %. En Angola, la croissance devrait être de 1,2 %.