L'Institut de la Rachidia a clos le 7 juillet sa saison scolaire et artistique avec un spectacle de fin d'année où avaient participé ses élèves, tous âges confondus. Et malgré la canicule, qui se prolongeait jusqu'à la tombée de la nuit, le public, composé essentiellement des parents des élèves, avait assisté très nombreux à cette fête. Le patio arrivait à peine à contenir les spectateurs qui cherchaient en vain des chaises, quitte à rester debout et gâcher la vue aux autres spectateurs déjà assis. Mais qu'importe, puisque le chant de la chorale et le jeu des instruments étaient forts, alimentés qu'ils étaient par une sonorisation forte, ajoutée au renfort, par pastille interposée, du violon du chef d'orchestre Nébil Zommit. Ce dernier conduit la troupe de la Rachidia mère et celle des jeunes, voire celle des étoiles de demain qui s'étaient donné à fond, ce soir-là. On suait également à fond en écoutant des merveilles de notre musique, à savoir des extraits de Malouf et des chansons des grands compositeurs et autres chanteurs de toujours. Cela nous faisait oublier, un tant soit peu, l'atmosphère chaleureuse, dans son sens propre, où on baignait. Mais la musique l'emportait. Les enfants, voix de l'avenir, étaient également de la fête dans la mesure où ils constituaient le petit conservatoire de la Rachidia. Ils ont chanté successivement sous les applaudissements du public : « Yalli bôodek », « Hadhi ghneya jdida » et « Alif ya soltani. » La chorale ne déméritait pas, ajoutée aux voix féminines et masculines qui avaient interprété en solo des œuvres immortelles et d'autres chansons d'aujourd'hui. Des pièces-maîtresses de notre musique qui allaient de « Zaâama isafi eddahr », « Feh elanbar », « Ya mâadhbitni bzinek », « Hobbi yitbaddil yitjeddid », « Ki idhikbik eddahr », « nasseya », « Ya khlila » et « Aouedouni. » Honneur aux brillants L'occasion était propice pour les membres de la chorale pour descendre sur la « piste » et s'adonner à des pas de danse improvisée, histoire de se détendre et de se défouler après une année de labeur. La fête était totale. Cette soirée a été l'occasion pour distribuer des prix d'honneur aux élèves brillants parmi les jeunes et les moins jeunes de la Rachidia. D'un autre côté, des diplômes de reconnaissance ont été octroyés aux enseignants de musique et de chant de cette institution, comme Habib Erraies et Rachid Yedâas et aux cadres et au personnel administratif de la Rachidia, à l'instar de Taoufik Ben Khalifa, l'un des plus anciens chanteurs et choristes de cette association qui s'est occupé ces dernières années de la préservation et du dépoussiérage des archives de la Rachidia. Ces dernières sont actuellement en phase de numérisation.