La Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FGESRS) a annoncé, dans un communiqué rendu public hier, avoir conclu un accord avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique sur le versement des indemnités des professeurs agrégés, l'élaboration d'une nouvelle grille d'honoraires relative à l'encadrement des projets de fin d'études (PFE) et la rétribution des heures supplémentaires. Conclu lors d'une réunion tenue le 14 juillet en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Slim Khalbous, du ministre des Finances par intérim, Fadhel Abdelkefi, et du secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, l'accord en question stipule le versement de l'indemnité de recrutement et de l'indemnité mensuelle des professeurs agrégés à partir du mois d'août prochain avec un effet rétroactif, en contrepartie de la suspension de l'ensemble des activités revendicatives menées par cette catégorie d'enseignants, dont la rétention des notes. L'accord prévoit aussi l'élaboration d'une nouvelle grille d'honoraires relative à l'encadrement des projets de fin d'études. Dans ce cadre, le ministère des Finances est appelé à donner son feu vert à la nouvelle grille qui devrait entrer en vigueur dès la prochaine année universitaire. Le versement des arriérés honoraires relatifs à d'encadrement de PFE, des émoluments relatifs aux heures supplémentaires et des indemnités des membres des commissions devrait, quant à lui, avoir lieu durant les prochaines semaines. La FGESRS avait lancé en février dernier un mot d'ordre de boycott des soutenances des projets de fin d'études et de rétention des notes par les agrégés en signe de protestation contre le refus du ministère de verser les indemnités des professeurs agrégés et les honoraires liées à l'encadrement des PFE. La FGESRS avait par ailleurs obtenu récemment gain de cause en ce qui concerne le report des élections des directeurs, doyens et des recteurs ainsi que des membres des instances pédagogiques de tous les établissements d'enseignement supérieur et de recherche à la prochaine rentrée. Un bras de fer avait opposé la Fédération syndicale rattachée à l'UGTT et le ministère au sujet du décret relatif aux élections relatif à ces élections. La FGESRS a vertement critiqué au cours des dernières semaines ce décret électoral «préparé dans les bureaux clos du ministère de l'enseignement Supérieur» et qui comprend plusieurs «mesures anti-démocratiques » et des «incohérences manifestes», dont l'autorisation des chefs de département à participer aux élections du doyen ou du directeur de chaque établissement d'enseignement supérieur et le recours au scrutin de liste pour l'élection du président de chaque université et de ses deux adjoints. Les présidents des douze universités ont cependant exprimé jeudi leur inquiétude face à l'impact négatif de cet ajournement sur le fonctionnement des universités. En effet, les mandats des présidents des Universités et des autres instances pédagogiques élues s'achèveront le 31 juillet, ce qui risque de perturber le fonctionnement des divers établissements d'enseignement supérieur et les préparatifs de la prochaine rentrée universitaire.