Le syndicaliste et ancien ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance dans le gouvernement de Youssef Chahed, Abid Briki, a annoncé, hier, le lancement des concertations pour la création d'un nouveau parti de gauche. "Des concertations seront menées avec la famille élargie de gauche pour rassembler ses partisans et serrer leurs rangs", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Tunis. Selon Briki, la situation économique jugée "difficile" et l'incapacité de la coalition au pouvoir à résoudre les problèmes auxquels fait face le citoyen tunisien sont autant de raisons qui ont poussé à réfléchir à cette option". "Il s'agit d'une alternative qui prend en considération les revendications des citoyens notamment dans les régions de l'intérieur et qui permettra, si besoin est, de surmonter les litiges politiques, a-t-il expliqué". Cette formation politique qui serait baptisée, "le parti de gauche tunisien", n'entrera pas en conflit avec d'autres partis", a assuré l'ancien dirigeant de l'Union générale tunisienne de travail (UGTT) en allusion à des accusations d'une éventuelle confrontation avec le Front populaire. "Le parti œuvrera à rassembler tous les protagonistes et amis de la Tunisie pour construire l'avenir", a-t-il noté. De son côté, le secrétaire général du parti socialiste, Mohamed Kilani, a jugé, aujourd'hui, "indispensable" de constituer "une force de gauche" capable de présenter un projet d'édification qui répond aux préoccupations et aspirations du peuple tunisien". Pour le député Adnen Hajji, "le gouvernement actuel a failli à sa mission de protéger le processus démocratique, ce qui requiert, a-t-il dit, d'identifier des alternatives efficaces.