A peine deux jours après l'amère élimination de la Ligue des Champions, la situation du côté de l'ESS est bien tendue. Le public, mécontent de la prestation de leur équipe, n'en jette pas moins l'entière responsabilité sur le staff technique et les responsables plus précisément le directeur sportif Zied Jaziri et son alter-ego, le directeur exécutif Hussein Jenayeh. Si les rumeurs laissent entendre que le premier fusible qui sautera sera inévitablement le staff technique en entier ( Velud, Jeddi et Ghezal dans la foulée), la mauvaise gestion de l'effectif et les maintes erreurs de coaching prouvent au besoin que le technicien français a manqué de poigne, et de cran pour stopper l'hémorragie au sein du groupe dû à l'indiscipline des joueurs, au clanisme avec la complaisante coopération du trio Jenayeh-Jaziri-Foued Chetali C'est que la situation pour le coach est devenue incontrôlable un moment. Mais cela ne peut dédouaner le staff technique en entier qui a brillé par sa passivité, pour ainsi dire il est dépassé. Aussi, la décision de se débarrasser dans un moment critique du staff technique uniquement ne semble pas calmer les esprits chez les fans, qui rappellent que le duo, voire à présent le trio, Jenayeh-Jaziri-Chetali a déjà depuis qu'il est là, consommé trois ou quatre entraineurs (Lavagne, Lemerre, Benzarti etc...). Est-ce à dire que ces trois dirigeants sont exempts de toute responsabilité dans cette mini-crise ? La majorité du public sahélien n'est pas loin de penser le contraire. Dés lors, changer la monture technique de l'équipe sans se soucier de ceux qui sont en charge de la section en rime à rien. Le président étoilé, qui a multiplié ses consultations sur ce sujet toute la journée du lundi, sait pertinemment qu'il n' a plus droit à l'erreur . Lui-même objet de critiques acerbes souvent de la part du public étoilé, sait aussi que dans l'intérêt du club, il doit se montrer moins enclin au compromis qu'à la solution « radicale parfois », faute de quoi c'est sa crédibilité qui sera remise en jeu. Lui , l'homme « presque providentiel » qui est venu au bon moment pour éviter au club le déclin voire même la faillite financière (rappelons-nous dans quelles conditions il a pris en le club alors que d'autres se dérobaient de cette mission), ne peut ,à la croisé des chemins, se dérober de ses responsabilités. Au contraire, s'il a gagné de l'estime auprès du public c'est parce qu'il a été là au bon moment en remettant la « machine » en état de bon fonctionnement. Dans ce cas, le sacrifice ne doit pas se limiter au staff technique, accusé à tort de vouloir s'enrichir à travers la pratique de l'intermédiation dans les opérations de transferts. Pourtant, et les études l'ont bien prouvé, d'un point de vue économique, les opérations de transferts profitent bien plus aux intermédiaires d'abord qui se placent au cœur des transactions ainsi qu'aux dirigeants (insistons bien) et entraineurs avec qui ils collaborent. Bref, s'il n'y a pas encore le feu dans la « maison Etoile », force est d'admettre que la situation n'est pas non plus idyllique au point de sous-estimer l'appel du public qui est mis à l'écart (interdiction d'accès aux entrainements sans parler d'autres pratiques pour le moins indignes d'un club vieux de 92 ans). A Ridha Charfeddine d'entendre le bon son de cloche pour rétablir la confiance entre dirigeants et public. En soi, ce n'est pas une mince affaire. Sit-in des supporters étoilés Les supporters de l'Etoile qui attendent toujours une réaction du président du club, ont organisé spontanément hier un sit-in devant le local du club , exigeant le départ d'un certain nombre de dirigeants pris pour responsables dans la déroute vécue par leur équipe dimanche en Egypte, , ainsi que l'éviction de quelques joueurs qui n'ont plus de places dans l'équipe. Les fans accusent quelques dirigeants d'être derrière les mauvaises performances de l' équipe à travers des choix pour le moins discutables. Il faut admettre qu'après deux jours depuis leur retour d'Egypte, les dirigeants se sont cantonnés dans un mutisme inquiétant. Ceci explique la tension qui ne fait que monter du côté de Boujaâfar.