Le taux de contamination par le virus du SIDA , ou VIH, en Tunisie, est très faible ne dépassant pas 0,015% mais s'élève à 5% chez la population vulnérable, a révélé le ministre de la santé publique, Imed Hammami, en présidant, hier, à Tunis, une table-ronde sur le renforcement du programme national de lutte contre cette maladie organisée dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 1er décembre. Elle fait suite à des actions de sensibilisation en direction du grand public et des entreprises, notamment dans les moyens de transport. Le ministre a exprimé l'engagement de la Tunisie à œuvrer à l'élimination du SIDA , ainsi que d'autres graves maladies comme la tuberculose, la malaria et l'hépatite virale, avant 2030, conformément aux objectifs fixés, à cet égard, par les Nations Unies et ses organisations spécialisées en particulier l'OMS (Organisation mondiale de la santé) dont le représentant à Tunis était présent à la rencontre. Les structures sanitaires spécialisées comptent sur la diffusion de la culture du dépistage pour atteindre cet objectif. Aussi, la Tunisie a choisi de célébrer, cette année, la journée mondiale de lutte contre le SIDA autour du thème « Rassure –toi...Test SIDA à portée de doigt ». D'après les données fournies, au cours de la table ronde, le nombre des nouveaux cas de contamination enregistrés en 2016 a atteint 164 cas dont 108 hommes et 56 femmes, tandis que le nombre des tests effectués s'est monté à 7000 qui ont permis de dépister 47 cas positifs. Mais, aucun cas de transmission du virus de la mère enceinte à son enfant n'a été enregistré en Tunisie en 2016 sur quelques 12000 tests effectués. Le nombre des personnes malades dites «personnes vivant avec le SIDA», en Tunisie, s'élève à 1720 dont 51% sont âgées entre 25 et 44 ans. Cependant, 866 malades bénéficient du traitement par les médicaments antirétroviraux. Aussi, on enregistre des décès parmi les sidéens, en Tunisie. Depuis 1986, on a enregistré le décès de 638 tunisiens à cause du SIDA. Les principales causes de contamination en Tunisie sont les rapports sexuels momentanés non protégés (environ 54%), suivis de l'utilisation des drogues injectables. Le ministre a insisté sur le souci d'améliorer les prestations des centres de dépistage gratuit et secret du SIDA qui couvrent l'ensemble du pays, car depuis leur mise en place en 2009 et jusqu'à 2016, ils ont effectué près de 75 mille tests ayant permis de découvrir 291 cas positifs. Il a aussi insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les parties concernées, administration, société civile et secteur privé, en vue d'éradiquer les causes de la maladie et l'éliminer complètement.