L'Ecole tunisienne, ne fonctionne pas dans un monde clos, elle aspire à la réforme malgré la crise intérieure qui la secoue. Résoudre d'abord cette crise constitue une des grandes priorités du nouveau ministre Hatem Ben Salem. Cela revient pour lui à dépasser les palpitations entre plusieurs forces contradictoires, porteuses de projets de sociétés différentes, déstabilisant cette école. Cela exprime clairement l'antithèse des options idéologiques auxquelles l'école se trouve confrontée aujourd'hui, après des années de silence ou de polémiques politiciennes, un consensus semble se dégager sur l'analyse concernant le contenu et le fonctionnement du système éducatif. En effet, personne en Tunisie, n'ose plus dire ou écrire que l'école se porte bien et qu'elle n'a pas besoin d'être dépolitisée, le pédagogue Brésilien Paulo Freire utilisa une métaphore pour définir son approche contemporaine de l'école et de l'éducation dans presque tous les pays en voie de développement. Aujourd'hui, en Tunisie en tous cas, nous nous rendons compte, des résultats de cette sous-estimation. Pour préserver une situation profitable. S'il est théoriquement admis que l'élargissement de l'accès à l'éducation devrait aller de pair avec l'amélioration de la qualité, réaliser conjointement ces deux objectifs, ces derniers, soumis à d'importantes limites en matière de ressources économiques et humaines, sont parfois conduits à effectuer un arbitrage entre quantité et qualité. La Tunisie a élaboré un Programme de développement de l'éducation et de la formation. Ce programme ambitionne clairement une stratégie visant à démocratiser l'accès à l'éducation- améliorer la qualité des apprentissages – mettre en place un système d'évaluation et d'auto – évaluation stimulant. Tous les efforts seront déployés au cours de cette année pour améliorer la qualité de l'enseignement dans le but de rehausser le niveau des compétences et l'habilité professionnelle des enseignants, et de ce fait améliorer la qualité de l'environnement scolaire (intrants pédagogiques, etc), pour que le système d'éducation puisse remplir ses fonctions et s'intègre à la dynamique générale du pays. *chercheur en sociologie