Un nouveau projet de loi pour l'amélioration des conditions et de l'efficacité du service militaire a été élaboré par le ministère de la Défense, a annoncé lundi le ministre Abdelkrim Zbidi. Auditionné par la Commission de la Sécurité et de la Défense à l'Assemblée des Représentant du Peuple (ARP), Zbidi a expliqué que le projet souligne que la situation des demandeurs d'emploi dans les secteurs publics et privé envers le service national doit être régularisée d'avance. Il propose l'annulation du mécanisme des affectations individuelles, qui selon le ministre, s'oppose au principe d'égalité devant la loi. Le projet propose, par ailleurs, l'accomplissement du service civil au sein des ministères, collectivités locales et établissements publics. "Cette formule, plus efficace, incitera les jeunes à assurer le service national et permettra de participer, d'une manière indirecte, à l'impulsion de la vie économique dans le cadre de partenariats signés avec les structures en questions" a expliqué Zbidi citant l'exemple des médecins qui pourraient, dans le cadre de pareils partenariats être affectés dans les régions intérieures. Parmi les nouveautés contenues dans ce projet, figurent aussi le renforcement du principe d'égalité homme-femme devant le service national et l'encouragement des jeunes à suivre des formations professionnelles dans le cadre du service national. Zbidi a affirmé que sur un ensemble de 31 000 jeunes convoqués pour le service miliaire en 2017, seulement 506, soit 1,65%, se sont présentés. Selon lui, l'armée nationale n'est, cependant, pas capable d'accueillir tous le jeunes qui devraient passer le service chaque année et dont le nombre s'élève à 60 000. Il a également expliqué que les recommandations d'une rencontre nationale organisée à ce sujet insistent sur le maintien du caractère obligatoire du service militaire et la création d'un service civil au sein des ministères, des collectivités locales et des établissements publics. Selon Zdibi, un sondage d'opinion élaboré par un bureau d'étude a démontré que les femmes tunisiennes étaient prêtes à passer le service militaire en cas d'amélioration de l'infrastructure. Selon ce même sondage, le citoyen tunisien n'a aucune idée du service militaire. "L'étude a également démontré la nécessité de réviser les formules du service militaire et l'indemnité mensuelle des soldats", a-t-il ajouté.