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Une icône nommée Winnie Mandela
Publié dans Le Temps le 11 - 03 - 2018

Un documentaire diffusé dernièrement sur Arte replonge dans l'incroyable histoire de l'ex-épouse de Nelson Mandela, militante aux méthodes controversées.
Qui est vraiment Winnie Madikizela-Mandela ? Impossible de classer cette infatigable combattante de la cause noire dans une case bien définie tant la seconde épouse de Nelson Mandela tisse une véritable tragédie épique dans le destin de l'Afrique du Sud. Et si sa trajectoire radicale riche en faits d'armes et zones d'ombre n'était qu'un miroir révélateur sur l'Afrique du Sud contemporaine ?
Une femme et un mythe
Dans ce documentaire de Pasacle Lamche récompensé en 2017 du prix de la meilleure réalisation pour un documentaire étranger, au festival du film de Sundance, l'égérie de la lutte anti-apartheid veut réhabiliter son histoire. « Pour la première fois, ce film assemble toutes les parties et dévoile son immense contribution à la lutte pour renverser le régime de l'apartheid, en mélangeant le point de vue intime de Winnie et de ses proches, avec les témoignages de ses ennemis qui ont tout fait pour tenter d'éteindre sa capacité radicale à mener une révolution », souligne la réalisatrice.
Dans le Soweto des années 80, Winnie, qui était surnommée la « mère de la nation », aurait notamment encouragé la violence pendant la lutte contre le régime ségrégationniste à travers le Mandela United Football Club. Elle se retrouve accusée de violence et de meurtre : en 1988, son club, qui est en fait un véritable gang, tue un jeune militant de 14 ans, Stompie Sepei, semble-t-il sur les instructions de Winnie. Elle sera jugée et condamnée à six ans de prison. Assignée à résidence à Brandfort – « un tombeau vivant » –, l'opposante, courtisée par les médias internationaux, assume d'être prête à tuer pour la liberté. Ne craignant rien ni personne, Winnie, qui recrute avec Chris Hani et Oliver Tambo les soldats d'Umkhonto we Sizwe, la branche militaire du Congrès national africain, joue aussi les courroies de transmission entre le terrain et le prisonnier légendaire dont le monde entier exige la libération.
Winnie Mandela ne lâche pas le combat
Mariés en 1958, Nelson et Winnie ont divorcé en avril 1996, plusieurs années après leur séparation. Bien que Winnie ait été aux côtés de son mari lors de sa libération en 1990, les relations du couple s'étaient très vite dégradées. « Nous – Nelson et moi – n'avons jamais vraiment donné une chance à notre couple. Voyez-vous, je comprends vraiment les femmes d'autres prisonniers. Certaines ne pouvaient pas faire face à la situation. Affonter la vie en prison. Personne n'a jamais accordé une pensée à ces femmes », estime Winnie. « Moi, d'un autre côté, je sentais qu'il était de ma responsabilité de maintenir le nom, l'héritage de Nelson Mandela, tout. »
En 1969, Winnie Mandela est aussi emprisonnée. Mandela écrit alors des mots poignants à ses filles, Zeni et Zindi, 9 ans et 10 ans, privées de leur mère et de leur père. Les lettres évoquent ses relations parfois orageuses avec Winnie qui lui rappelle, un jour, qu'elle a dû élever seule leurs enfants.
Pourtant dans son testament, Nelson Mandela, qui fut le premier président de l'Afrique du Sud démocratique de 1994 à 1999 et est décédé en 2013, ne lui a rien laissé. Car comme le démontre le film entrelaçant archives et témoignages précieux, dont celui de Winnie et celui de sa fille Zindzi, ce portrait dense et très documenté éclaire le rôle majeur – et souvent sous-estimé – de cette militante engagée en première ligne dans la lutte anti-apartheid. Il montre surtout comment le régime sud-africain s'est ingénié à opposer « le saint » Nelson Mandela à la « pécheresse » Winnie, redoutée pour son intransigeance, jusqu'à leur séparation et sa diabolisation. À 81 ans, aujourd'hui, souffrante, Winnie Mandela garde l'espoir de voir son combat politique réhabilité dans l'histoire de son pays à défaut de voir les transformations promises aux townships de Soweto, où elle vit toujours.


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