Partant du fait que les Petites et moyennes entreprises (PME) sont considérées comme locomotive tirant la croissance vers une voie plus florissante c'est de la sorte qu'elles contribuent effectivement et durablement à la création d'emplois et du développement régional et local. En effet, les PME demeurent exposées aux contraintes de leur environnement ; aux aléas et incertitudes. De ce fait, la PME mérite plus d'égard et plus d'attention dans son traitement par rapport à sa consoeur la grande entreprise et un soutien plus accru et spécifique, mieux adapté à ses beoins. Dans ce cadre, l'agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (APII) a organisé hier une journée régionale dans la grand Tunis dédiée aux PME sous thème : « Les PME : Défis et Opportunités ». Samir Bechouel, DG de l'APII : «Pour l'année 2017, nous avons réalisé 106% » Samir Bechouel, DG de l'APII a insisté sur l'importance de ce sujet. Faisant savoir que selon la derniére étude réalisée par l'APII, parmi les raisons de l'échec des PME, on cite le financement et l'accompagnement post-crèation. Et d'ajouter : « Pour 2019, 1300 porteurs d'idée bénéficieront de 67 cycles de formation. Pour l'année 2017, nous avons réalisé 106% de nos ojbectifs déjà tracés et nous avons accompagné 412 porteurs d'idée». Nécessité de mettre en place une stratégie industrielle claire déclinée par une approche sectorielle D'un autre côté, Béchir Boujday, représantant de l'UTICA a déclaré que nous sommes toujours dans une situation post-révolution qui exige une approche d'analyse qui tienne compte de l'instabilité politique et sociale, du marché parallèle, de la contrebande et des importations sauvages. « Les défis économiques qui sont, en particulier industriels, à relever sont : la pérennisation de l'entreprise, la relance de l'investissement local et étranger, la maitrise des importations et l'augmentation des exportations, la consolidation des emplois existants et la création de nouveaux emplois, la dépréciation continue du dinar, la détérioration du pouvoir d'achat, la réticence des banques .... Il faut dire qu'après la révolution, les PME et les différents secteurs industriels ont subi les conséquences de la non-visibilité et le manque de stratégie industrielle. Malgré les efforts pour maintenir un niveau d'activités convenable, la majorité des PME ont eu à endurer les effets de l'instabilité du pays. Elles ont perdu une grande partie de leurs parts du marché local mais également leurs exportations. Les PME en général et les PMI en particulier les PMI occupent une place prépondérante dans le tissu économique. Elles aspirent à une stratégie claire et à des actions appropriées pour améliorer la compétitivité et conforter leur avenir. Nous attendons de notre administration plus d'écoute, de compréhension et une réactivité sans faille pour apporter des solutions raisonnables attendues par les professionnels. A toute situation exceptionelle, il faut des mesures exceptionelles. Nous estimons que pour la reprise économique, il nous faudra une stratégie industrielle claire qui se décline sur une approche sectorielle. Il est grand temps que les débats sociaux économiques tiennent la place qui leur revient à savoir la primauté sur tout débat politique », a précisé M.Boujday. Vers la création d'autres mécanismes de financements innovants et non classiques D'autre part, Douja Elgharbi, représentante de la CONECT a déclaré que la CONECT travaille en étroite collaboration avec toutes les structures existantes de l'Etat pour développer de plus en plus des mécanismes qui aident à créer des entreprises pérennes. Et d'indiquer : « Je cite l'importance de la loi sur le le crowdfunding qui pourrait être un outil supplémentaire pour aider au financement des PME. Tout en saluant aussi la loi « Startup Act », mais on voulait plutôt avancer et créer d'autres mécanismes de financement innovants et non classiques ». Un Fonds d'appui aux PME de 400 MD est mis en application au profit de 600 PME en difficulté A son tour, le ministre de l'industrie et des PME, Slim Feriani, a annoncé qu'un projet de loi régissant le mode de financement participatif ou le crowdfunding sera présenté d'ici la fin du deuxième trimestre 2018. « Le crowdfunding, qui est connu dans les pays développés, notamment en Europe et aux Etats-Unis, aura un impact important sur l'écosystème des PME tunisiennes et répondra au mieux à leurs besoins, surtout que le financement des PME et l'accompagnement post-création sont les principaux obstacles qui freinent ce type d'entreprises », a insisté le ministre. En effet, il a rappelé que le gouvernement a annoncé plusieurs mesures en faveur des PME dont celle liée au Fonds d'appui aux PME, qui est devenu opérationnel depuis le début avril 2018, d'une enveloppe de 400 MD et aiderait à restructurer, sur trois ans, près de 600 PME en difficulté.