La chanteuse libanaise Yara a séduit avant-hier le public arabe par sa simplicité et par sa voix tendre et puissante à l'ouverture du festival Arabe de la Radio et de la Télévision à la salle de l'opéra à la cité de la culture . Yara, prénom artistique qui veut dire «fille de la lune» en brésilien, très connue du jeune public algérien à travers ses clips diffusés sur les chaînes satellitaire, a assuré son show devant un auditoire émerveillé. Elégante comme à son habitude dans sa jolie robe rouge , la sublime Yara été accueillie chaleureusement par un public assoiffé de bonne musique et de romantisme . Par son charisme, son énergie et la qualité de sa prestation scénique, l'artiste a rapidement conquis le public. Un public qui lui a réservé un standing ovation à l'issue d'un concert exceptionnel. Accompagnée de musiciens dirigé par le maestro tunisien Nabil Zamit, elle a ébloui le public par sa voix douce, son timbre particulier et sa sensibilité . L'enfant de Dir El Ahmar, dans la plaine libanaise du Biqaâ, puisera du patrimoine de son pays en chantant le célèbre titre Nassem Alayna El Hawa, de la diva Fayrouz, avant d'entraîner la foule grâce à son fameux succès Khedni Maâk qui a fait sa célébrité en 2004 lorsqu'elle l'avait chanté en duo avec la star Fadhel Chaker. Pratiquement à chaque chanson, elle fait participer le public. Elle y mettait toute son énergie et toute sa sensibilité. Aussi, était-ce avec une aisance et un entrain remarquables qu'elle a gratifié l'assistance de ses grands succès. Tout le monde a découvert ce soir une chanteuse apaisée et épanouie. Ses tubes « Sodfa » et « Ahminek ya haoua »qui suivent suscitent au début de la soirée un grand engouement que la chanteuse et l'orchestre vont décupler en se lançant dans une musique plus enjouée, et plus rythmée. Yara a enchaîné, sous les applaudissements d'un public conquis, avec un florilège de chansons sentimentales dont certaines puisées du folklore libanais à l'instar de la chanson « Law Mahma Kalouli » « Hakiouli alik » et d'autres plus récentes, comme « mhadhibni el hawa »puis « Khalini Ma3ak » et « Kalamik Kalam Mouch adi. » Un seul mot d'ordre : des rythmes endiablés à volonté, jusqu'à l'excès. Entourée d'une marée humaine reconnaissante, Yara fascine. Elle entraîne son public dans une spirale musicale lorsqu'elle interpréta son succès « May badi Ghirek Ahed » Les heures s'écoulent et il est déjà 1h20' lorsque Yara cède la scène au chanteur saoudien Abadi Al Johar qui exécute sous les applaudissements du public un joli cocktail de chansons saoudiennes dont « khalas Arjaa » « Kalou Tara » et « Al kalam Helou » Dans les coulisses, Yara s'est dite heureuse de chanter en Tunisie et s'est dite ouverte sur l'idée de chanter en duo avec Sabeur Rebai dans le cadre d'un projet qui correspond à son style et ses choix en termes de composition et de paroles .