Face au déficit encombrant au sein des entreprises publiques tunisiennes, le temps n'est plus aux atermoinements afin que tout soit mis en chantier et engager sans attendre les travaux menant au sauvetage. Le gouvernement ne peut plus accorder de subventions aux entreprises publiques puisque les aides ont atteint une enveloppe de 6.5 milliards de dinars. A ce propos, la CONECT tire la sonnette d'alarme et se penche sur ce sujet qui nécessite des réformes efficaces et effectives. Lors du séminaire organisée, jeudi dernier, sur le théme : « L'Entreprise publique en Tunisie: Actualité, Enjeux et perspectives », Chokri HASSINE, Directeur Général à la Présidence du gouvernement a présenté une étude sur la stratégie de réforme et de gouvernance des entreprises et établissements publics. Tout d'abord, il a commencé par la mise en en ouvre de la situation financiére délicate et alarmante, selon ses dires, ainsi que les risques budgétaires élevés. Dans la même lignée d'idées, M.Hassine a présenté des chiffres clés qui marquent la profondeur de la crise de ces entreprises. « La valeur ajoutée de ces entreprises ont atteint 9,5% du PIB en 2016 contre 13% du PIB en 2010. Les résultats nets cumulés ont atteint -1116 MD en 2016 contre 1176 MD en 2010. Les pertes cumulées ont passé de 1880 en 2010 à 6500 MD en 2016 sans tenir compte des caisses sociales. Une augmentation de la masse salariale de 55 % contre un baisse de la VA de 1,5 % sur la période 2010/2016. La masse salariale est passée de 2580 MD en 2010 à 4000 MD en 2016 faisant par conséquent plus de 80% d'augmentation de la MS dans certaines entreprises entre 2010 et 2016. Les subventions ont atteint 1826.5 MD en 2016, 5851 MD en 2014, et 2600 MD en 2010 et 2015 », a déclaré M.Hassine. La même étude fait ressortir les causes de la détérioration de la perfermance telles que ; l'absence de vision sur le rôle des entreprises publiques, faiblesses de la gouvernance globale du secteur public économique, faiblesses du dialogue social, augmentation du nombre de salariés économiquement infondée et augmentations salariales anarachiques. Une nécéssité de créer une agence nationale de gestion des participations publiques Par ailleurs, Chokri HASSINE a dévoilé les axes et les principales actions de la stratégie de développement et de gouvernance des enterprises et établissements publics. En premier lieu, au niveau de la gouvernance globale, s'impose la création d'une structure administrative centralisée sous forme d'une instance générale des participations publiques ou une agence nationale de gestion des participations publiques. Quant à la restructuration financière, la stratégie note une révision des procédures de restructuration et création de comités de restructuration au sein des ministères techniques, l'identification des entreprises à restructurer en priorité, préparer une étude sur la possibilité de créer un fonds national de retournement dédié à la recapitalisation des entreprises opérant dans des secteurs concurrentiels, développer le partenariat entre les entreprises publiques et le secteur privé, ouverture du capital des entreprises publiques aux employés et simplification des procédures de restructuration des entreprises publiques.