La première mondiale du nouveau film de fiction "Weldi " (Mon cher enfant) écrit et réalisé par Mohamed Ben Attia a eu lieu, dimanche, à la Quinzaine des Réalisateurs, section parallèle du 71ème Festival de Cannes (8-19 mai 2018). Cette fiction de 1h40mn est coproduite en 2018 par Nomadis Images (Tunisie), les films du Fleuve (Belgique) et Tanit Films (France). Les principaux acteurs du film à savoir Imen Cherif, Mohamed Dhrif, Mouna Mejri, Zakaria Ben Ayed, Mouna Mejri, Tarik Copti et Taylan Mintas ont été présents à cette première projection, longtemps ovationnée par le public assez nombreux dont des professionnels du film, arabes et autres. Le film propose une nouvelle lecture de la question de l'extrémisme religieux chez les jeunes tunisiens à travers l'histoire de la famille de Riadh (Mohamed Dhrif) qui s'apprête à prendre sa retraite de cariste au port de Tunis. Avec Nazli (Mouna Majri), il forme un couple uni autour de Sami (Zakaria Ben Ayed), leur fils unique qui s'apprête à passer le bac. Les migraines répétées de Sami inquiètent ses parents. Au moment où Riadh pense que son fils va mieux, celui-ci disparaît. Le père décide de rejoindre son fils parti en Syrie mais ce dernier trouvera la mort dans les combats aux côtés des extrémistes. Le réalisateur de "Weldi" espère voir son film en Compétition officielle de la prochaine édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), prévue du 3 au 10 novembre 2018, avant qu'il soit présenté dans les salles tunisiennes. "Weldi" est le second long-métrage de fiction de Mohamed Ben Attia après son film "Hedi, un Vent de Liberté" qui a eu plusieurs récompenses dans des festivals internationaux dont la Berlinale 2016 (Festival international du film de Berlin) avec le prix de la meilleure première oeuvre et l'Ours d'argent du meilleur acteur. Ce jeune natif de la Capitale en 1976, avait initialement fait des études supérieures à l'Institut de Hautes Etudes Commerciales (IHEC) à Tunis pour ensuite s'envoler vers la France où il a étudié la communication audiovisuelle à l'université de Valenciennes. Ses débuts au cinéma remontent à 2005 avec 5 courts métrages de fiction, à savoir "Romantisme: deux comprimés matin et soir" (2005), "Comme les autres" (2006), "Mouja" (2010), "Loi 76" (2011) et "Selma" (2014). Meriyem Ferjani remportele prix de me illeure actrice dans le cadre du prix annuel des critiques L'actrice tunisienne Meriyem Ferjani a remporté le prix de meilleure actrice de la deuxième édition du prix annuel des critiques, pour son rôle dans le long métrage "Ala Kaf Ifrit ", réalisé par Kaouther Ben Henia. Ce prix lui a été attribué par le centre du cinéma arabe, en marge de la 71ème édition du festival de Cannes. Le prix du meilleur acteur a été remis au palestinien, Mohamed Bokri pour son rôle dans le film "Wajeb" (Devoir) du réalisateur Anne-Marie Jacir qui a également raflé le prix du meilleur film et du meilleur scénario. Le libanais Zied Douiri, réalisateur du film "Affaire23", a eu le prix du meilleur réalisateur, alors que le prix du meilleur film documentaire est allé à "Taam El Ismant", une production libano-syrienne du réalisateur Zied Kalthoum. Quelque 62 critiques étaient présents à cette nouvelle édition pour évaluer 21 films arabes de la Tunisie, de l'Algérie, de la Palestine, de la Syrie, du Liban, du Royaume d'Arabie Saoudite, du Qatar, de l'Irak, du Maroc et de l'Egypte. Festival de Cannes: le pavillon du CNCI attire les regards Prenant place comme chaque année sur la Croisette, le pavillon tunisien installé grâce aux soins du Centre national du cinéma et de l'image (CNCI) a drainé un grand nombre de journalistes arabes et étrangers pour traiter d'une série de sujets liées à l'industrie cinématographique tunisienne à la lumière de la liberté d'expression et de liberté qui y prévaut depuis la révolution de 2011. Le directeur artistique de la "Quinzaine des réalisateurs", le critique Edouard Waintrop a, dans une déclaration aux médias, indiqué que la Tunisie, invité d'honneur de cette section, constitue un modèle en matière de démocratie après la révolution de 2011. La Tunisie, a-t-il ajouté, a fait preuve d'exemple démocratique, du pluralisme politique et de liberté d'expression et de création. La présence tunisienne au festival de Cannes, a-t-il ajouté, constitue une belle occasion pour découvrir les jeunes talents dans le domaine du cinéma et le bouillonnement d'idées d'un pays qui se taille un chemin pour devenir une véritable démocratie. Le critique de cinéma algérien Mohamed Adel a, quant à lui, indiqué que les films proposés dans le programme "Tunisia Factory" constitue une occasion pour les réalisateurs et réalisatrices de se faire connaitre dans un festival aussi prestigieux que celui de Cannes auquel sont présents les grandes figures du cinéma dans le monde. Bien que les films proposés soient des courts, mais ils portent de grandes ambitions de leurs réalisateurs qui sont chanceux de présenter leurs premières œuvres au festival de Cannes. La co-réalisatrice du film "Best Day Ever" Anissa Daoud a attiré l'attention des projecteurs en parlant de sa première expérience dans la réalisation dès lors qu'elle est connue essentiellement comme actrice ayant interprété des rôles dans plusieurs films dont le court métrage "Allouch" (la laine sur le dos) de Lotfi Achour qui a été sélectionné à la compétition officielle des courts métrages du festival de Cannes en 2016. Le Centre national du cinéma et de l'image a, pour la journée du vendredi, organisé dans le pavillon tunisien des rencontres avec plusieurs hommes de cinéma de divers horizons dans une manifestation intitulée "Manarat". La directrice générale du CNCI Chiraz Laatiri a, à cette occasion, parlé de l'état des lieux du cinéma tunisien et de l'industrie cinématographique de Tunisie.