Ce soir, démarrera la 70e édition du Festival international du film de Cannes qui se poursuivra jusqu'au 28 mai. Une édition anniversaire qui sera célébrée le 23 mai au cours d'une cérémonie spéciale. L'ouverture du festival pourra être suivie par les cinéphiles tunisiens grâce à l'initiative de l'IFT qui retransmettra en direct la cérémonie et le film aussi «Les fantômes d'Ismael» d'Arnaud Desplechin, ce soir à 19h00 à l'IFT. A cet événement mondial, la Tunisie est représentée avec le film « La Belle et la Meute » de Kaouthar Ben Hania en compétition officielle dans la section Un Certain Regard. Ce 2e long métrage de fiction de la réalisatrice, qui sera projeté en première mondiale le 19 mai, est une libre adaptation du livre « Coupable d'avoir été violée » de Meriem Ben Mohamed et Ava Djamshidi qui raconte le viol de la jeune Meriem par trois policiers et son combat acharné pour obtenir justice. En 2014, son film « Le Challat de Tunis » a été projeté dans la section Acid (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion). Parmi les membres du jury, présidé par l'actrice américaine Uma Thurman, on retrouve Mohamed Diab, le réalisateur égyptien du film « Ichtibak » (Clash) qui avait fait, l'année dernière, l'ouverture de la section Un Certain Regard. Dans la même section, concours pour la Caméra d'Or, qui récompense le meilleur long métrage toutes sections confondues, le film algérien « En attendant les hirondelles » du réalisateur algérien Karim Moussaoui qui raconte l'Algérie contemporaine à travers trois histoires et trois générations. A noter que le scénario de ce film a participé aux Ateliers Sud Ecriture (Tunisie). Dans la section Courts Métrages, le film « A drawning man » du réalisateur d'origine palestinienne Mehdi Fleifel est en compétition officielle. The Kid, seul et loin de chez lui, traverse une ville étrange à la recherche de moyens de passer sa journée. Entouré de prédateurs, il est obligé de faire des compromis pour survivre. Dans le cadre de la section Cannes Classic, le film libanais « Vers l'inconnu ? » (Ila ayn ?) de Georges Nasser sera projeté dans une version restaurée. « Ila Ayn » a été, en 1957, le premier film libanais présenté en compétition officielle à Cannes. La Tunisie à l'honneur En marge du festival, plusieurs autres événements arabes importants sont au rendez-vous dont le panel « Beyond Borders » qui s'intéressera à la diffusion des films arabes. Pourquoi certains films arabes ne dépassent-ils pas les frontières locales? A cet effet, l'Arab film institute (AFI) organise avec le concours de la Commission royale jordanienne du film (RFC) et le Centre cinématographique marocain, une table ronde autour de la question de la distribution et de la diffusion des films arabes hors frontières. Prendront part à ce panel, qui sera modéré par George David, directeur général de la RFC, plusieurs membres de l'AFI et les principaux experts de l'industrie cinématographique de la région, dont la productrice tunisienne Dora Bouchoucha, le producteur algérien Salem Brahimi, la productrice marocaine Lamia Chraïbi, le réalisateur irakien Mohamed Al Daradji et le producteur égyptien Mohamed Hefzy. Parmi les autres activités qui seront présentées sur la Croisette, le panel « Le présent et l'avenir de la croissance des marchés internationaux du film » organisé par la société MAD solution au Club des membres de La Plage Royale, La Croisette le 19 Mai à 10h30. La Présentation du nouveau Fonds franco-tunisien (CNCI – Tunisie, CNC – France) le samedi 20 mai à 16h30 au stand tunisien. La conférence de presse des Journées cinématographiques de Carthage 2017 présentée par son directeur Néjib Ayed le mardi 23 mai à 11h00 au pavillon tunisien. Présentation des Ateliers sud écriture le jeudi 25 mai de 10h00 à 13h00 à l'espace CNC plage Gray D'Albion. Déjeuner professionnel Tunisians on film au Producers' Network du marché du film. Tunisians on film est une initiative d'un groupe de producteurs tunisiens dont les films ont remporté des prix dans des festivals prestigieux et qui vont essayer de promouvoir d'autres producteurs ayant des projets intéressants sur l'un des marchés les plus importants au monde : le marché du film à Cannes. Ce programme permettra aux producteurs tunisiens de rencontrer et d'avoir des échanges avec des producteurs, distributeurs, agents de ventes et chaînes de télévision. Projection du film tunisien « Parfum de Printemps » de Férid Boughedir jeudi 18 mai – 18h00 au théâtre Alexandre III, 19 bd Alexandre III, Cannes, en présence du réalisateur. La projection sera suivie d'un débat. Parution d'un numéro spécial Festival de Cannes du magazine Arab cinema magazine. Annonce de la création d'un nouveau Festival à Amman, dont la première édition aura lieu en 2018, selon un nouveau concept qui sera dévoilé lors d'une réception organisée au Pavillon jordanien le 22 mai de 12h00 à 14h00. Prix de la critique arabe Attribution du Prix Jeune talent women in motion à la réalisatrice et scénariste palestinienne Maysaloun Hamoud qui a réalisé en 2016 son premier long métrage : « Je danserais si je veux » (Bar Bahar), qui relate la vie quotidienne de trois jeunes Palestiniennes vivant à Tel Aviv, déchirées entre les traditions familiales et leur désir d'indépendance. Le film a remporté de nombreux prix dans plusieurs festivals du monde entier. Ce prix, accompagné d'un financement de 50.000 €, permettra à Maysaloun Hamoud de poursuivre ses projets cinématographiques. En 2016, Leyla Bouzid avait remporté le même prix pour son film « A peine j'ouvre les yeux ». Par ailleurs, la Festival de Cannes sera l'occasion propice de remettre les prix des critiques arabes aux lauréats, et ce, au cours d'une cérémonie. Pour la première fois, le Centre du cinéma arabe (ACC) organise un prix remis par un jury de 24 membres de 15 pays différents et présidé par le critique de Cinéma et journaliste égyptien Ahmed Shawky et dont fait partie le Tunisien Mohammed Bougalleb. 9 films provenant d'Egypte, de Tunisie, du Liban, d'Arabie Saoudite et de Jordanie ont été sélectionnés pour cette compétition qui comprendra des films arabes dont la première a eu lieu en 2016 lors de Festivals Internationaux de films en dehors du monde arabe et produit au moins par une société de production arabe. Les finalistes de ce concours pour le meilleur film: « Nhebek Hedi » (Tunisie), « Les derniers jours de la ville » (Egypte), « Clash » (Egypte) ; meilleur scénario : « Akhar wahid fina » (Tunisie), « Vert fané » (Egypte), « Clash » (Egypte) ; meilleure actrice : Heba Ali (Vert fané) (Egypte), Sarah Hanachi (Corps étranger) (Tunisie), Julia Kassar (Printemps) (Liban) ; meilleur acteur : Ahmed Taher (Inchallah istafadt) (Jordanie), Majd Mastoura (Nhebek Hédi) (Tunisie), Hisham E. Fageeh (Barakah rencontre Barakah) (Arabie Saoudite) ; meilleur réalisateur : Alaeddine Slim pour son film « Akhar wahid fina » (Tunisie), Mohamed Hamed pour son film « Vert fané » (Egypte) et Mohamed Diab pour son film « Clash » (Egypte).