- La situation dans le pays est devenue, tellement, floue et catastrophique, sans qu'aucune solution n'apparaisse pour quitter la zone rouge. Entretemps, le nombre des affaires de corruption, de malversations et, surtout, de suspicions d'attente à la sécurité de l'Etat, notamment celle du mystérieux Chafik Jarraya qui, bien qu'il soit en prison, ne cesse de semer la zizanie, dans le peuple tunisien. Les dernières déclarations de l'avocat de Jarraya ont été comme un coup de tonnerre dans un ciel déjà sombre et elles ont envenimé la situation et semé le doute dans les esprits. Il a accusé, l'ancien ministre des Relations avec les institutions constitutionnelleset des Droits de l'Homme, d'avoir rendu visite à son client, en prison et même après pour des motifs très graves. Fayçal Jadlaoui, avocat et membre du collectif de défense de Chafik Jarraya, avait publié un post sur sa page Facebook indiquant que l'ex ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la société civile et des Droits de l'Homme, Mehdi Ben Gharbia, avait à maintes reprises rendu visite au détenu Chafik Jarraya lui demandant d'entrainer des hommes politiques dans les affaires portées devant la justice militaire, précisément Hafedh Caid Essebsi et Nabil Karoui dans la mesure où ils constituent un obstacle devant le chef du gouvernement Youssef Chahed. La Direction générale des Prisons et de la Rééducation a démenti, de manière catégorique, l'information qui avait été diffusée par certains médias, selon laquelle l'homme d'affaires Chafik Jarraya aurait reçu en prison la visite d'un ancien ministre. Dans un communiqué, la direction rappelle les dispositions de la loi régissant les prisons qui stipulent, notamment, que seuls les proches du détenu ayant obtenu une autorisation peuvent lui rendre visite. Ces derniers doivent être munis d'un permis de visite délivré par l'autorité judiciaire compétente pour les personnes prévenues ou par la direction chargée des prisons pour les détenus faisant l'objet d'une condamnation définitive. La direction des Prisons n'hésitera pas à exercer son droit de poursuivre toute personne ayant publié une fausse information ou diffusé des rumeurs infondées portant atteinte à l'établissement, peut-on lire de même source. Ce communiqué n'est pas vraiment convaincant, surtout que les accusations sont graves et peuvent tomber sous le coup de la diffamation ou, si elles sont prouvées, permettre à placer beaucoup de personnes en prison, pour conspiration et autres accusations. Toutefois, L'avocat Jadlaoui a interféré dans le déroulement dans une affaire en cours, et cela tombe sous le coup de la loi... surtout qu'il n'a présenté aucune preuve tangible et, si preuve il y a, un avocat qui se respecte doit la présenter à la justice et non sous forme de déclarations sur les réseaux sociaux. Avec un gouvernement qui se débat pour survivre, même face aux membres de son parti et ceux des signataires du fameux Document de Carthage qui l'avaient porté à la direction du pays, un combat à mort entre Hafedh Caïd Essebsi qui veut être seul maître à bord, en bénéficiant de l'aval de son paternel, et Youssef Chahed qui s'est révolté contre son tuteur, le président Béji Caïd Essebsi, le pays continue à aller à la dérive... sans garde-fous.