- Les citoyens, du nord au sud du pays, se plaignent des coupures d'eau, le plus souvent sans avertissement, alors que les conditions climatiques des deux derniers mois nécessitent l'utilisation en abondance de cette eau qui est, vraiment source de vie. Toutes les régions ont souffert, au cours de cet été des coupures, parfois longues, de l'approvisionnement en eau potable, tellement que les citoyens se sont rebiffés et organisé des mouvements de protestation. Selon le gouverneur de Sousse, Adel Chlioui, un déficit de 650 litres par seconde est enregistré, cet été, au niveau de l'alimentation en eau potable destinée à la consommation des ménages, par rapport à la même période de 2017. Des quantités d'eau supplémentaires de 300 litres par seconde sont fournies pour faire face aux perturbations dans la distribution enregistrées au niveau de plusieurs zones, explique le gouverneur dans une déclaration à l'agence TAP, vendredi, en marge de la 2ème session ordinaire du conseil régional du gouvernorat. Seules, la zone du grand-Sousse et les villes avoisinantes sont confrontées à des coupures d'eau. Des projets en cours de réalisation viseront à améliorer l'alimentation en eau potable dont le nouveau barrage à Kalaâ Kobra (taux d'avancement de 30%). Ce projet devra couvrir le déficit estimé au Sahel, Cap Bon et Sfax, jusqu'à 2030, et assurer le stockage et le transfert des eaux des régions de l'extrême nord aux stations de traitement, outre le stockage des quantités d'eau supplémentaires pour l'irrigation au Cap Bon. Le projet de la station de dessalement des eaux de mer a bel et bien démarré. Il devra renforcer l'approvisionnement en eau potable au Cap bon, Sahel, Sfax et Kairouan. Ce projet qui devra entrer en exploitation en juin 2019, sera doté d'une capacité de dessalement de 50 mille m3 par jour, pouvant atteindre 100 mille m3 par jour, dans une étape ultérieure. Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a abrité une réunion, en présence des ministres de l'Agriculture, des Finances, et de l'Energie, des mines et des énergies renouvelables pour débattre des problématiques de l'approvisionnement en eau potable à Gafsa. Les décisions prises concernent l'élaboration immédiate du programme Eté 2019 pour l'approvisionnement en eau potable, le lancement du plan directeur de la SONEDE, en matière d'approvisionnement en eau potable au niveau du gouvernorat de Gafsa. Selon un communiqué, publié vendredi, par le ministère de l'Agriculture, les différentes parties se sont convenues, également, à poursuivre le travail des commissions locales pour faire face au phénomène de raccordement anarchique au réseau de la SONEDE, d'intensifier la lutte contre le forage anarchique et tous les dépassements, ainsi qu'élaborer d'un projet de loi visant à criminaliser l'exploitation illégale des ressources en eau et en électricité. Il a été décidé, aussi, de former une équipe composée des représentants de la CPG et de la Sonede pour préparer le dossier relatif au programme de transfert de l'eau de la station de dessalement de Sekhira, avant la fin du mois de septembre 2018. Ce projet doit être présenté lors de la Conférence internationale sur le partenariat public-privé. Parmi les décisions annoncées figurent l'accélération de la réalisation du programme des stations de dessalement des eaux souterraines décidé en faveur du gouvernorat Gafsa, particulièrement, à Redeyef, Om Larayes, Métlaoui et les projets du Gafsa Nord, El Ktar et el Mdhilla avec un coût global de 62 millions de dinars. Il a été décidé, également, d'élaborer un programme global pour renforcer le forage des puits au gouvernorat de Gafsa et d'accroitre l'efficacité des réseaux relevant de la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) et d'accélérer la réparation des pannes. Ont pris part à cette rencontre, le secrétaire d'Etat chargé des ressources hydrauliques et de la pêche, le gouverneur de Gafsa, les pdg de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), de la Sonede, et de la Steg, ainsi que le commissaire régional de développement agricole de Gafsa et un nombre des cadres des départements concernés.