C'est l'un des rares festivals tunisiens à avoir préservé ses fondamentaux! Le FIFAK est de retour, du 12 au 18 août, pour une trente-troisième session qui promet. Gros plan sur une manifestation qui consolide ses repères et offre des fenêtres sur la création internationale. Pour la session 2018, le FIFAK proposera 79 films à son public qui, comme toujours, sera formé de jeunes étudiants, de cinéphiles et de tous les passionnés de l'image sous toutes ses formes. Parmi cette moisson, dix neuf films tunisiens seront présentés alors que les soixante autres films proviennent de 28 pays différents. Tous ces films seront projetés dans le cadre d'une compétition internationale et d'une autre nationale. Palestine, Résistance et Découvertes Le niveau général des films en compétition est plutôt relevé selon les organisateurs qui nous promettent une édition des plus riches. Outre les compétitions, plusieurs sections parallèles et soirées spéciales proposeront de nombreuses œuvres. Le public retrouvera ainsi la traditionnelle soirée consacrée à la Palestine. De plus, une soirée aura pour thème le cinéma de la résistance. Enfin, un autre cycle devrait proposer de retrouver la réalisatrice marocaine Bochra Ijork qui évoquera ses premiers pas au festival de Kélibia, son parcours actuel et sa filmographie. Beaucoup d'autres activités sont inscrites au programme général du FIFAK 2018. Deux débats porteront sur le thème de la musique de films et celui du cinéma entre le rêve et la réalité. Concerts, ateliers, expositions de photos complètent une programmation qui se déploiera sur plusieurs espaces dont le fort de Kélibia. Le coup d'envoi sera donné le 12 août avec un film intitulé "Wajib: l'invitation au mariage" de Anne-Marie Jacir, tourné dans la ville de Nazareth. Le rideau tombera sur le festival le 18 août avec la traditionnelle cérémonie de remise des prix. Un tremplin de choix pour les jeunes étudiants des filières cinéma Le comité directeur du festival, avec à sa tête Aymen Jelili, est en passe de remporter son pari avec une session des plus ouvertes et des plus complètes. Malgré des finances en recul, le festival se maintient et progresse. En soi, c'est une bonne nouvelle qui met en valeur le militantisme de tous les clubs qui constituent la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs. La FTCA est en effet non seulement une école informelle de cinéma mais aussi un modèle de travail artistique dans l'engagement. Ce qui, d'ailleurs, est frappant, c'est que les étudiants des filières cinématographiques ont trouvé un véritable débouché à Kélibia où le festival leur sert de tremplin et aussi de forum dans le cadre duquel ils retrouvent professeurs et professionnels. De fait, le FIFAK est une ruche qui bourdonne une semaine durant, un vaste espace où naissent les vocations et se transmettent les expertises. C'est de bon augure pour cette trente-troisième édition qui verra se côtoyer artistes de tous les continents et oeuvres engagées politiquement et esthétiquement. Vivement le 12 août!