Alors que beaucoup de Tunisiens n'ont plus le moral et les sondages en majorité le confirment, qu'il s'agit d'évaluation plus que négative sur la situation générale du pays, ou sur le « mal de vivre » et d'être comme le dirait Cocteau, la politique avec un grand « p » continue à ignorer le désir profond de ce pays à la stabilité, au travail et au progrès dans les domaines sensibles de la vie active et de l'environnement au quotidien. Les gens veulent améliorer leurs conditions d'existence, vivre dans des villes propres et des campagnes verdoyantes. Ils en ont marre de l'anarchie, qui a démontré depuis la Troïka qu'elle n'a rien de « créateur », et qui a profondément plongé le pays dans l'irrationnel, le religieux excessif et le parallèle de la contrebande et de l'indiscipline à bien des niveaux. Or toutes les sphères politiques qui vont du commandement (gouvernement à plusieurs têtes) à la canalisation des exigences (les syndicats) à mobilisation et l'encadrement politique (les partis et les associations), toutes ces structures vont à l'encontre des vœux populaires et à contre courant de l'intérêt national majeur, alors que toutes s'en réclament en apparence ! Qui aujourd'hui n'a pas capturé une part de notre volonté politique au nom justement de «l'intérêt suprême de la Nation» ! Allez expliquer aux Partis islamistes religieux que ce qu'ils prônent, c'est de nous ramener contre notre gré au 8ème siècle de l'ère chrétienne (2ème de l'Hégire) sur notre manière d'être nos mœurs et même notre sexualité ! Allez expliquer aux partis marxistes de gauche qu'ils veulent nous imposer un modèle social et économique détraqué et périmé de type stalinien, contre notre gré, alors que les fondateurs de ces systèmes, la Russie, la Chine et même Cuba l'ont abandonné ! Allez enfin expliquer à nos syndicalistes qui veulent mettre le pays sous leur coupe en imitant le modèle et les méthodes du syndicalisme français de la (CGT, CFDT et Force ouvrière, en imposant à notre peuple le stress des grèves permanentes et les plus « zélées », alors que l'économie est à bout de souffle. Ces Messieurs savent-ils que la France avec son modèle syndical catastrophique et omnipotent, n'a jamais fait mieux que l'Allemagne, la Grande Bretagne ou le Japon, où l'on n'entend jamais parlé de « grèves ». Toutes les économies de ces pays sont plus performantes que celle de la France, y compris les avantages sociaux, médicaux, logements, SMIG, loisirs etc… Par conséquent la Tunisie est aujourd'hui sous la menace d'une nouvelle «Dictature» multidisciplinaire, où le politique, le religieux et le syndical font la loi, contre la volonté populaire, générale du pays. Pour preuve, ceux qui ont donné majoritairement leurs voix en 2014 à Nida Tounès, l'ont-ils fait pour accorder un «sur-pouvoir» aux islamistes et aux syndicats ! A vous de juger ! Car au nom de la démocratie, les lobbies politiques, religieux et sociaux sont sur le point de mettre le pays en faillite, surtout au niveau économique. Alors vivement, 2019, et que les citoyennes et les citoyens lisent bien les programmes électoraux des futurs candidats… ! Le «bla-bla-bla», n'est plus porteur à gauche comme à droite. Les Tunisiens veulent la transparence, sans chercher l'idéal et le parfait que seule Dieu possède. Mais ils aspirent à un gouvernement clairvoyant, lucide, compétent et laborieux ! Est-ce trop demander ?!